A Moorea Paul Yuen récolte les fruits de son labeur, et les vend à Tahiti

C’est à Paopao que Paul Yuen et son épouse ont décidé de se consacrer à l’agriculture. Avant la covid, il fournissait les hotels et paquebots de croisière. Mais La crise sanitaire est passée par là, il a donc ouvert un conteneur à Punaauia pour écouler ses fruits. 

Qui aurait cru qu’un jour, ces hectares de friches vaudraient de l’or ?  Ici Paul Yuen y a fait pousser par centaines, voire par milliers plusieurs variétés de fruits. Durian, mangoustan, goyave, pitaya, corossole, avocats, mangues de toutes sortes, et des agrumes en tout genre.

De quoi satisfaire les tables des grands hôtels de l'île et les paquebots de croisère.

Paul a mis tout son cœur et toutes ses économies dans ce projet. La culture fruitière a été un choix, et il a dû s’armer de patience pour récolter les fruits de son labeur. "La culture fruitière n'est pas la culture maraîchère. Les résultats ne se voient qu'au bout de la 6e année. Pendant les 6 premières années, c'est de l'hémorragie", dit-il un peu amer.

Mathias, l'un des employés de Paul.

Mais 15 ans après, Paul ne regrette rien, il emploie 5 salariés qui chaque demain récoltent pas moins de 500 kilos de fruits.

L'un d'eux, Mathias, dit que "c’est une filière qu'il faut développer avec la crise que nous traversons. Beaucoup d'entreprises sont en difficulté...Les gens prennent conscience qu'il ne suffit pas que d'acheter, il faut surtout planter et être indépendant".

Mais voilà, l’arrêt des paquebots et la fermeture des hotels ont forcé Paul à changer de stratégie. Depuis juin, il écoule ses fruits autrement. Les plus

C’est à Tahiti que sa belle-fille Teura s’occupe du reste. Ex-salariée de la compagnie French Bee, elle a mis ses compétences d’hôtesse de l’air au profit d’une nouvelle clientèle. 

Teura, la belle-fille de Paul.

Dans un conteneur aménagé, Teura Yuen vend les fruits découpés et autres jus. "Je venais d'arrêter de voler, du coup c'était une opportunité de pouvoir m'occuper. Ca marche super bien !", dit-elle.

Lorsque vous achèterez les fruits de Teura, vous saurez désormais qu’ils sont cultivés à Paopao et cueillis avec beaucoup d’amour.

Paul n’espère pas être millionnaire mais selon lui, c’est cela le développement durable.