Arizona, là où les avions se cachent pour mourir

La "casse" des avions, dans l'Arizona.
Depuis le mois de février, deux des anciens A340 d'Air Tahiti Nui sont parqués en Arizona. Les avions seront complètement démantelés. Cette "casse" sert aussi de parking aux avions cloués au sol. Et avec la crise du coronavirus, il est plein à craquer.
Les deux derniers A340 d'Air Tahiti Nui, le "Rangiroa" et le "Mangareva" ont été vendus et sont aujourd'hui stockés à Pinal Air Park, à Marana, en Arizona (Etats-Unis), connu pour être un cimetière d'avions.
Les moteurs ont été vendus à une compagnie aérienne. Les avions, eux, seront complètement démantelés et leurs pièces réutilisées pour la répartion d'autres avions.
Après 20 ans de bons et loyaux services pour la compagnie au tiare, ils ne voleront plus.
Avec la crise du coronavirus, 25 avions arrivent chaque semaine pour un parking provisoire.


Un parking provisoire en pleine crise du Covid-19

Mais Pinal Air Park n'est pas seulement un cimétière pour avions. Cette "casse" est aussi utilisée pour parquer des avions que les compagnies aériennes ne peuvent pas faire voler.
Avec la crise actuelle du coronavirus et alors que 80% de la flotte mondiale est clouée au sol, ces aérodromes de secours sont pleins à craquer. Chaque semaine, 25 nouveaux avions arrivent. La première opération consiste à refermer toutes les ouvertures des appareils, afin d'éviter que des animaux puissent s'y loger et les endommager : moteurs, trains d'atterrissage et autres ouvertures sont soigneusement emballés.

Dans ce désert, les conditions sont optimales pour un stockage de longue durée : un air sec et un sol suffisamment dur sur un immense parking de 200 hectares.

Actuellement, près de 300 appareils sont ainsi stockés à Pinal Air Park.