Ils font partie de l’aventure FIFO depuis plus de dix ans. Les ateliers du festival ne cessent de s’enrichir et grandir. Pour cette 14ème édition, il y'a des petits nouveaux. Parmi eux, le vlogging… Reportage.
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Dans la salle du cyber espace de la Maison de la Culture, des élèves intrigués. Si certains, notamment les plus jeunes, connaissent déjà le concept, d’autres, plus âgés, se demandent bien de quoi il s’agit. « Le vlogging, c'est raconter son histoire, sa vie, son quotidien, ou sa passion, par une vidéo. C'est comme un journal mais en vidéo, que l’on poste sur les réseaux sociaux ou d'autres supports internet ». Tevai Maiau est un passionné de l’image. Agé de 32 ans, il a touché sa première caméra au lycée pour ne plus jamais la quitter. Après des études en Nouvelle-Zélande dans la production multimédia, et une expérience de technicien d’impression au fenua, il se lance à fond dans la vidéo. Le vlogging arrive un peu par hasard dans sa vie. Alors qu’il participe à une émission TV, il décide avec la chaîne de faire un format internet. Le vlogging fait alors son entrée. Dès la première vidéo, plus de 15.000 vues. « C’est une nouvelle manière de communiquer. En fait, tu t’intéresses aux autres à travers toi. On voit beaucoup de jeunes le faire à l’école, ça commence à prendre ici ». Pour Tevai, il faut désormais évoluer pour atteindre un niveau plus professionnel, et proposer quelque chose de meilleure qualité. Organiser un atelier est une bonne manière de commencer ce travail …
Constat étonnant, mais révélateur… Toutes les générations semblent concernées par le vlogging. Dans la salle, des élèves de 19 à 60 ans. Mauricette a 58 ans. Elle adore la photographie, et veut se mettre au montage de vidéos personnelles. « Je ne connaissais pas du tout, j’avais envie de découvrir. Je ne suis pas déçue. Je vais m’y mettre dès que je rentre chez moi », confie la retraitée, qui ne rate pas un atelier depuis qu’elle a découvert le FIFO, en 2013. A l’instar de ses camarades d’atelier, Mauricette est attentive aux explications de Tevai. « Je vais vous donner quelques astuces, ce qu’il faut faire et ne pas faire. Aujourd’hui, je sais déjà des choses mais j'apprends encore tous les jours. Alors, n’hésitez pas à regarder ce qu’il se fait ailleurs », explique le « professeur ». Avoir une thématique, raconter son histoire, être créatif, utiliser la technique au service de l’histoire, bien choisir sa musique pour l’ambiance, et respecter les droits, monter, choisir son support, ou encore savoir faire une prise de son ou une prise de vue… « Vous avez le champs, contre champs, plongée, contre plongée, la règle des 180°, le contre jour… ». Tevai continue l’énumération des différentes techniques, avant de se faire interrompre. « Qu’est ce que c’est que le contre plongé ? », interroge Hinarere, 35 ans, qui travaille au sein de la régie de l’Assemblée de Polynésie française. La jeune femme veut apprendre la vidéo pour filmer les représentants. Hinarere découvre cet univers et ça l’enchante.
Après la technique, l’heure est à la pratique. Avant de lâcher les élèves, Tevai revient sur quelques bases à travers les vlog des élèves des ateliers précédents. «Vous voyez là, la personne n’a pas demandé à son interlocuteur si elle pouvait l’interviewer. Il faut toujours demander avant. Quand c’est bon, faites en sorte de ne pas trop bouger. On n’aime pas regarder une image qui bouge tout le temps ». C’est bon, les élèves sont prêts pour partir sur le terrain. Portable ou appareil photo en main, ils partent à la rencontre des festivaliers. Mais, avant de passer à l’action, une petite réunion pour définir le scénario. Bryan, Teriitua, Mauricette, et Hinarere se concertent devant le petit théâtre. « On peut aller voir les bénévoles, puis l’administration, en demandant à chaque fois où est Tevai ? Qu’est ce que vous en pensez ? », lance Bryan, un véritable aficionado des ateliers du FIFO. Le jeune homme les a découverts cette année, et il n’en rate pas une miette. Il les a presque tous faits. Et à chaque fois, il s’implique. « On va faire ce qu'il nous a dit de faire mais on veut transgresser aussi les règles », confie le jeune homme de 24 ans. De son côté, Alméric, jeune étudiant de 20 ans à l’ISEPP, profite de cette initiation pour s’ouvrir. Le jeune homme n’est pas toujours à l’aise lorsqu’il s’agit d’aller vers les autres pour les interroger. « Avec mes camarades, on a eu beaucoup de refus, mais lorsque les gens ont accepté, c’était vraiment super. Il y a eu un véritable échange », s’enthousiasme le jeune homme.
Il n’est pas le seul à non seulement s’être amusé, mais aussi à avoir découvert de nouvelles choses. Maluha, 36 ans, est désormais sûre d’elle : elle veut être une vloggeuse. « J’ai appris sur la technique mais aussi sur moi et le fait d’être spontanée. Ces ateliers permettent vraiment de se former, et de propulser des personnes » confie, ravie, la jeune trentenaire. Tout comme Lorraine, 54 ans. Cette retraitée organise des ateliers créatifs pour adultes. « Je vais pouvoir enrichir ma page Facebook, et mettre en valeur mon travail et celui des élèves. C’est génial car il n’y a pas toujours de formations sur le territoire sur ce genre d’activités. Grâce au FIFO, nous y avons accès ! ».
Une curiosité intergénérationnelle
Constat étonnant, mais révélateur… Toutes les générations semblent concernées par le vlogging. Dans la salle, des élèves de 19 à 60 ans. Mauricette a 58 ans. Elle adore la photographie, et veut se mettre au montage de vidéos personnelles. « Je ne connaissais pas du tout, j’avais envie de découvrir. Je ne suis pas déçue. Je vais m’y mettre dès que je rentre chez moi », confie la retraitée, qui ne rate pas un atelier depuis qu’elle a découvert le FIFO, en 2013. A l’instar de ses camarades d’atelier, Mauricette est attentive aux explications de Tevai. « Je vais vous donner quelques astuces, ce qu’il faut faire et ne pas faire. Aujourd’hui, je sais déjà des choses mais j'apprends encore tous les jours. Alors, n’hésitez pas à regarder ce qu’il se fait ailleurs », explique le « professeur ». Avoir une thématique, raconter son histoire, être créatif, utiliser la technique au service de l’histoire, bien choisir sa musique pour l’ambiance, et respecter les droits, monter, choisir son support, ou encore savoir faire une prise de son ou une prise de vue… « Vous avez le champs, contre champs, plongée, contre plongée, la règle des 180°, le contre jour… ». Tevai continue l’énumération des différentes techniques, avant de se faire interrompre. « Qu’est ce que c’est que le contre plongé ? », interroge Hinarere, 35 ans, qui travaille au sein de la régie de l’Assemblée de Polynésie française. La jeune femme veut apprendre la vidéo pour filmer les représentants. Hinarere découvre cet univers et ça l’enchante.