Un homme proche du groupe jihadiste Etat islamique a poignardé six personnes dans un centre commercial de la banlieue d'Auckland, ce vendredi 3 septembre, vers 14h40, avant que la police ne l'abatte. C’est ce qu’a annoncé la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, à travers une conférence de presse.
L'agresseur était un ressortissant sri-Lankais arrivé dans le pays en 2011, a-t-elle détaillé. Il figurait sur une liste antiterroriste des personnes à surveiller. L'homme est entré dans un supermarché de la chaine kiwie Countdown situé à New Lynn, banlieue résidentielle située à l'Ouest de la ville. Il s'est emparé d'un couteau sur un présentoir et a commencé à poignarder des passants, a relaté la cheffe du gouvernement kiwi.
Selon la Première ministre, six personnes ont été blessées, dont trois grièvement, avant que des policiers qui surveillaient cet homme n'ouvrent le feu, dans la minute qui a suivi le début de l'attaque. "Ce qui s'est passé aujourd'hui était ignoble, c'était détestable, c'était mauvais", a-t-elle déploré, ajoutant que cet acte n'était représentatif d'aucune religion ni d'aucune communauté.
Interrogée sur les motivations de l'auteur, Jacinda Ardern a répondu : "C'est une idéologie violente et inspirée du groupe Etat islamique". Elle assure ne pas pouvoir tout dire publiquement sur cet homme qui était surveillé depuis 2016, après une décision de justice. Les autorités estiment qu'il a agi seul et que la population ne court plus de risque, a fait savoir le commissaire de police Andrew Coster.
Cet épisode ravive le souvenir d'un autre drame survenu un vendredi en Nouvelle-Zélande : le 15 mars 2019, le pays du Long nuage blanc connaissait sa pire attaque terroriste. Un suprématiste blanc avait alors ouvert le feu dans deux mosquées de Christchurch, tuant 51 personnes et en blessant quarante autres.