Les jeunes avaient tous fait la fête dans le même quartier de Melbourne, à Chapel Street, connu pour ses boîtes de nuit. Dans la nuit de vendredi 13 janvier à samedi 14, une vingtaine d'entre eux a été hospitalisée. La police pense que ces malaises ont été causés par des overdoses de MDMA, une substance plus connue quand elle se trouve sous la forme d’ecstasy. Elle génère de l’empathie, d’où son surnom de « drogue de l’amour ».
Le 16 janvier, un Français de 30 ans, Sébastien Verger-Giambellucco, présent sur le territoire australien avec un visa vacances travail, a été mis en examen pour trafic de drogues, et pour possession de MDMA. L’homme a été retrouvé en possession de 14 pilules et de 1500 $ en espèces. La police a aussi retrouvé dans son appartement de Melbourne cinq grammes de ce que la police croit être de la MDMA, de quoi produire 50 pilules d'ecstasy.
La police a déclaré devant le tribunal qu'elle avait enregistré cinq overdoses présumées dans la boîte de nuit "Revolver". Sébastien Verger-Giambellucco a été identifié par l’ami d'une femme qui a fait une overdose après avoir acheté des pilules au Français dans la discothèque. La police s'est opposée à la libération sous caution, mais le juge a décidé de l'accorder. Le tribunal a été informé qu'il n'y avait aucune preuve liant l'accusé à plus d'un incident d’overdose. La question sera renvoyée devant les tribunaux en février.
Selon John Rogerson, de la Fondation australienne des drogues, la situation dans le pays est alarmante.
« Nous savons que les Australiens sont les plus grands consommateurs d’ecstasy au monde, ce sont des énormes consommateurs de ce genre de drogues. Le problème est simplement qu’il y a tellement d’argent dans le milieu de la drogue, que les gens se mettent à les couper avec toutes sortes d’ingrédients différents. On ne sait pas ce qu’il y a dans ces drogues. Et le problème c’est que c’est comme jouer à la roulette russe, les gens prennent ces drogues sans savoir de quoi elles sont faites et c’est là qu’il y a un risque. »
John Rogerson estime que le problème doit être pris à bras le corps.
Nous devons avoir des conversations ouvertes et prendre en considération toutes les options pour agir. Parce que dès que nous commençons à parler d’autres options comme faire des contrôles sur la qualité de drogue alors cela devient un problème national. Et la plupart des politiciens se taisent parce qu’ils deviennent peureux. Et à moins que nous essayions plusieurs choses différentes, on risque de se retrouver avec le même problème d’ici 20 ans.
Le Médecin urgentiste David Caldicott affirme que l'Australie était en retard sur l'Europe.
« Si nous avions eu une installation statique de vérification des drogues à Melbourne, où les gens pourraient faire tester leurs drogues, comme en Hollande, nous saurions déjà ce que contiendrait ce lot. »
De son côté, le gouvernement du Victoria a dit qu'il n'avait pas l'intention d'introduire des contrôles de qualité de drogue.