Selon une étude publiée dans la revue Nature, les poissons et d'autres espèces marines peuvent parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour échapper aux canicules océaniques. Ces phénomènes causent également le blanchissement des coraux et tuent des oiseaux marins.
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Les poissons et d'autres espèces marines peuvent parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour échapper aux canicules océaniques, selon une étude publiée dans la revue Nature (en anglais), mercredi 5 août. Ces travaux soulignent l'ampleur des dommages causés par ces augmentations subites de la température de l'eau.
D'autres recherches se sont penchées sur l'impact de ces canicules marines sur des habitats statiques comme les coraux, mais cette étude se demande quelle distance les espèces marines doivent parcourir pour retrouver une température "normale" de la mer. "C'est important parce que nous savons que de nombreuses espèces marines voyagent très vite sur de longues distances pour trouver un habitat approprié", explique Michael Jacox, chercheur à l'agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Pour répondre à cette question, les chercheurs ont analysé les données liées aux vagues de chaleur marines de 1982 à 2019 et aux déplacements d'espèces. Dans certaines régions, l'eau plus froide n'est pas très loin. Mais dans les zones tropicales, où les variations de température de la mer sont faibles, des espèces animales peuvent parcourir plus de 2 000 kilomètres pour retrouver un habitat qui leur convient, selon l'étude.
Ce déplacement rapide a des conséquences. "Certaines des espèces les plus mobiles – de nombreux poissons, baleines et tortues – ont une grande valeur pour l'homme, que ce soit pour la pêche, le tourisme ou dans une perspective de conservation", note Michael Jacox, soulignant ainsi l'importance de comprendre leur réaction à l'évolution de leur environnement.
En 2013, une masse d'eau inhabituellement chaude était apparue près de l'Alaska, avant de s'étendre jusqu'au Mexique à la fin 2015. Cette masse baptisée le "blob" avait provoqué des échouages massifs de mammifères marins et d'oiseaux sur les côtes américaines et canadiennes, et détruit forêts de varech et autres algues. Par ailleurs, certaines espèces ne trouvent pas de nouvel habitat approprié, ou ne peuvent pas se déplacer, notamment quand les parents doivent s'occuper des petits.
Ces vagues de chaleur marines, qui peuvent durer des mois, voire des années, sont parmi "les signes les plus visibles du stress de l'océan", a commenté Mark Payne, de l'université technique du Danemark, non impliqué dans l'étude. Ces canicules océaniques causent également le blanchissement des coraux et tuent des oiseaux marins.
D'autres recherches se sont penchées sur l'impact de ces canicules marines sur des habitats statiques comme les coraux, mais cette étude se demande quelle distance les espèces marines doivent parcourir pour retrouver une température "normale" de la mer. "C'est important parce que nous savons que de nombreuses espèces marines voyagent très vite sur de longues distances pour trouver un habitat approprié", explique Michael Jacox, chercheur à l'agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Pour répondre à cette question, les chercheurs ont analysé les données liées aux vagues de chaleur marines de 1982 à 2019 et aux déplacements d'espèces. Dans certaines régions, l'eau plus froide n'est pas très loin. Mais dans les zones tropicales, où les variations de température de la mer sont faibles, des espèces animales peuvent parcourir plus de 2 000 kilomètres pour retrouver un habitat qui leur convient, selon l'étude.
"Les signes les plus visibles du stress des océans"
Ce déplacement rapide a des conséquences. "Certaines des espèces les plus mobiles – de nombreux poissons, baleines et tortues – ont une grande valeur pour l'homme, que ce soit pour la pêche, le tourisme ou dans une perspective de conservation", note Michael Jacox, soulignant ainsi l'importance de comprendre leur réaction à l'évolution de leur environnement.
En 2013, une masse d'eau inhabituellement chaude était apparue près de l'Alaska, avant de s'étendre jusqu'au Mexique à la fin 2015. Cette masse baptisée le "blob" avait provoqué des échouages massifs de mammifères marins et d'oiseaux sur les côtes américaines et canadiennes, et détruit forêts de varech et autres algues. Par ailleurs, certaines espèces ne trouvent pas de nouvel habitat approprié, ou ne peuvent pas se déplacer, notamment quand les parents doivent s'occuper des petits.
Ces vagues de chaleur marines, qui peuvent durer des mois, voire des années, sont parmi "les signes les plus visibles du stress de l'océan", a commenté Mark Payne, de l'université technique du Danemark, non impliqué dans l'étude. Ces canicules océaniques causent également le blanchissement des coraux et tuent des oiseaux marins.