COP26 : le réchauffement climatique menace directement le Pacifique

Les chefs d'Etat sont en Ecosse pour la COP26. La Chine et la Russie semblent très peu préoccupés par l'urgence de cet agenda, tandis que le Pacifique est aux premières loges du réchauffement climatique.

Les experts annoncent 1,5 degrés en plus dans l'atmosphère d'ici 2040. Une augmentation des températures qui ont une grave incidence sur l'équilibre climatique de la planète. Le Pacifique est particulièrement touché, notamment les territoires d'Outre-mer - des îles pour la plupart.

Au premier plan de ces impacts, la sécheresse. Aux Marquises par exemple, les paysages sont devenus d'inquiétants déserts arides.

On n'a jamais eu de sécheresse aussi intense. On en a eu, mais toujours avec un fond d'humidité. Là, les ressources en eau diminuent très très rapidement. 

Alain REINHARD - Résident à Ua Pou


Conséquence : si un incendie se déclare, il sera instoppable. Synthèse des enjeux avec Eric Marion et Gilles Mazianello :


COP26 : les objectifs 

La COP26 a donc été organisée dans le but d'aborder ces problématiques. Ce sommet autour du climat se déroule à Glasgow en Ecosse. Il s'est ouvert le 31 octobre mais débute réellement ce 1er novembre, avec les discours des chefs d'Etat et de gouvernement à la tribune. 

« Les plus gros émetteurs doivent rehausser leurs ambitions dans les quinze jours qui viennent », a lancé Emmanuel Macron lors de son intervention aujourd’hui, estimant que la France et l'Union européenne sont « au rendez-vous ».

Qui a répondu à l'appel ?

Plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à cette COP26. Contrairement à Donald Trump, le président des Etats-Unis Joe Biden sera présent et s’exprimera. La Chine, premier pollueur mondial, est absente mais s’est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060. La Russie, quatrième émetteur mondial de carbone ne sera pas de la partie.

La reine d'Angleterre, Elizabeth II, n'a pas pu se rendre en Ecosse pour des raisons de santé. Mais elle participe au sommet. Lors de son discours, elle a d'ailleurs lancé un message aux dirigeants mondiaux réunis là-bas : « l'histoire a montré que lorsque les nations s'unissent pour une cause commune, l'espoir est toujours permis. (...) En travaillant côte à côte, nous avons la capacité de résoudre les problèmes les plus insurmontables et de triompher de la plus grande des adversités. »

Des représentants du Pacifique y participent à travers le FIP, le forum des îles du Pacifique. La député polynésienne Maina Sage est sur place. Elle interviendra en tant que membre de la commission développement durable de l’Assemblée nationale dans le but d'avoir un accord global mondial sur la trajectoire de la carbone qui permette d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. 

A la fin de cette COP26, une série d'engagements série devraient être listés, pour revenir dans les cours de l'accord de Paris adopté à l'issue de la COP21. Si ce sommet a lieu, c'est parce-que les promesses du traité de la COP21 ne sont pas tenues.