Coupe du monde : ce qu'il faut retenir de la victoire des Bleus face à l'Australie

Trent Sainsbury et ses coéquipiers ont posé d'énormes problèmes à l'équipe de France, samedi 16 juin 2018 à Kazan (Russie)
La troisième journée de la Coupe du monde, a été marquée par l'entrée en lice de la France et sa victoire laborieuse contre l'Australie. Les Bleus ont remporté leur premier match grâce à un but décisif de Paul Pogba à dix minutes de la fin du temps réglementaire.
Les hommes de Didier Deschamps ont péniblement vaincu les "Socceroos", malgré une formation tournée vers l'offensive et la jeunesse. Âgé de 19 ans et 6 mois, Kylian Mbappé est ainsi devenu le plus jeune membre de l'équipe de France à jouer lors d'une Coupe du monde. Mais la prestation des Bleus est globalement décevante.


L'homme du match : Paul Pogba, le sauveur


Manque de mouvement, absence d'occasions... A dix minutes de la fin du match, les supporters français ruminaient leur frustration dans une fin de match aux allures de marécage australien. Plutôt discret jusqu'ici, Paul Pogba a alors surgi pour lober Mathew Ryan, le gardien australien, d'une jolie frappe (81e). Le ballon a rebondi dans la cage avant de ressortir, mais il a bien franchi la ligne. Ce but du milieu français a finalement délivré des Bleus en bien fâcheuse posture et permis de sauver les apparences.

Malgré son inexpérience avec les Bleus, Lucas Hernandez a parfaitement tenu son rang. Le défenseur français a réalisé une première mi-temps appliquée et a notamment remporté tous ses duels. Une prestation solide et rassurante, qui fait oublier les déboires physiques de Benjamin Mendy. Les attaquants ont globalement déçu, à l'image d'Ousmane Dembélé ou de Kylian Mbappé, et l'animation offensive des Bleus a été très insuffisante.


Les moments-clés avant le but de Paul Pogba


Hugo Lloris a sorti une très grande parade à la 18e minute, sur un coup franc australien dévié par Corentin Tolisso. Le gardien s'est parfaitement détendu sur sa ligne pour sauver les Bleus sur la première grosse occasion des Socceroos. Après un premier quart d'heure convaincant, les Français étaient alors dans un temps faible. Une ouverture du score australienne aurait sans doute plongé davantage les Bleus dans le doute.
Le gardien Hugo Lloris réalise un arrêt de grande classe lors de la rencontre contre l'Australie, samedi 16 juin à Kazan (Russie).

Autre fait marquant de cette rencontre, à la 55e minute. Antoine Griezmann part lancé vers le but australien sur une ouverture en profondeur de Paul Pogba, avant d'être rattrapé in extremis par un tacle de Joshua Risdon. Après un temps de flottement, l'arbitre a réclamé l'assistance vidéo et a désigné le point de pénalty, une première dans cette compétition. Antoine Griezmann n'a pas tremblé.

La joie a été de courte durée. Quelques minutes plus tard, Samuel Umtiti a été coupable d'une main dans la surface. Nouveau pénalty, cette fois pour l'Australie. Mile Jedinak a permis aux Socceroos d'égaliser (62e).

"Des erreurs comme ça, ça arrive. Il faut vite passer à autre chose", a commenté le défenseur français après la rencontre, au micro de TF1.

 

La photo d'une première en Coupe du monde


L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) a été utilisée pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, quand l'arbitre Andres Cunha a interrompu le jeu et visionné les images sur le bord du terrain pour donner un penalty à la France face à l'Australie. L'arbitre a attendu plusieurs secondes avant de courir vers le banc de touche, ce qui a laissé planer l'incertitude sur le terrain. La faute commise sur Antoine Griezmann est contestable, mais Andres Cunha a estimé que le tacle de Joshua Risdon était irrégulier, au grand soulagement des Bleus.
L'abitre uruguayen Andres Cunha visionne les images d'un tacle commis sur Antoine Griezmann avant d'accorder un pénalty à la France, samedi 16 juin à Kazan (Russie).


Lors de la rencontre entre le Portugal et l'Espagne, l'arbitre avait échangé quelques mots avec ses assistants sur le deuxième but de Diego Costa, sans toutefois visionner les images.
 

Le baromètre des prochains jours


Les Bleus vont devoir rapidement se remettre en question avant la prochaine rencontre contre le Pérou, jeudi.

"Il faut qu'on mette plus de rythme, de changement de rythme dans ce qui est l'accélération", commentait Didier Deschamps.


Difficile de lui donner tort, d'autant que le sélectionneur n'a toujours pas trouvé la bonne combinaison tactique pour exploiter au mieux son effectif.