En cas de victoire face à la Croatie dimanche, l’équipe de France décrocherait sa deuxième étoile. Attendu depuis 20 ans, ce succès en Coupe du Monde aurait un impact dépassant le simple cadre sportif. Statut sur la planète football, engouement, économie… Tour d’horizon des conséquences d’un sacre.
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Que se passerait-il si les Bleus remportaient une deuxième Coupe du Monde, vingt ans après ?
D’abord, sur un plan purement sportif, l’équipe de France instaurerait une nouvelle ère. Avec la deuxième équipe la plus jeune du mondial (25 ans et 10 mois, derrière le Nigeria), les joueurs de Didier Deschamps s’offriraient un avenir doré. Les Varane (25 ans), Umtiti (24 ans), Pavard (22 ans), Hernandez (22 ans), Pogba (25 ans) ou encore Mbappé (19 ans) ont de belles années devant eux. Sans parler des remplaçants tels que Mendy (23 ans), Kimpembe (22 ans), Dembélé (21 ans) et Lemar (22 ans).
Préserver le club des étoiles
En football, le plus grand des prestiges consiste à faire partie des nations "à étoile". Lorsque l’on remporte le Graal, une Coupe du Monde, une étoile est mise sur le maillot de la sélection. Le club des étoiles demeure très fermé. Sur vingt éditions, seules huit nations ont soulevé le trophée. Le Brésil, l’Allemagne et l’Italie en ayant glané treize à eux trois. En s’imposant devant la Croatie, les Bleus graviraient un échelon supplémentaire, celui de l’Argentine et l’Uruguay, vainqueurs à deux reprises.
Un trophée et des retombées
L’impact d’une victoire finale sur l’économie réelle d’une nation n’est pas un mythe. D’après l'étude d'ABN Amro, "lorsqu'un pays attire l'attention, cela facilite l'établissement de relations commerciales et d'investissement avec d'autres pays et le football peut bien aider à établir de tels contacts". Pour preuve, depuis l’édition 1970, les vainqueurs bénéficient d’une hausse de la croissance avoisinant 1%. Bercy aura sûrement un œil attentif sur l’issue du match, les perdants en finale voient leur croissance ralentir, en moyenne, de 0,3%.