COVID-19 : le CHPF adapte sa capacité d'accueil et redoute la saturation

Devant l’ampleur nouvelle de l’épidémie, l’hôpital s’adapte. Une salle de maternité est désormais dédiée à l’accueil des malades du virus. Le CHPF du Taaone risque de se retrouver rapidement saturé et en manque de personnel.

Les chiffres du covid ne sont pas bons. Ils galopent et le personnel hospitalier risque de se retrouver rapidement débordé. Encore une fois, la Polynésie est confrontée à une vague de contaminations, qui menace de saturer l’hôpital et de plomber le moral du personnel. Des services sont même réorganisés pour accueillir les patients covid. 

Au 5 août 2021, 86 personnes étaient hospitalisées, soit plus de douze en 24 heures seulement. Un décès, 14 personnes en réanimation et près de 500 nouveaux de covid ont été détectés. La barre des 2 000 cas actifs en Polynésie a été franchie.
 

Une transmission ingérable


À la différence de la vague épidémique d'octobre, aucune mesure de confinement n'est en vigueur en Polynésie actuellement. La transmission du virus, déjà trop rapide, devient incontrôlable, témoigne Mireille Duval, porte-parole du syndicat CSTP/FO au Centre Hospitalier :

Ça n’a rien à voir avec ce que l’on a vécu en octobre. On est face à une multiplication très rapide du virus. Ça va être compliqué. 

 

« Tout se réorganise »


Pour gérer cette crise, l'organisation hospitalière est remaniée, tant bien que mal : 

En moins de quatre jours, tout se réorganise. On ne sait jamais ce qui nous attend demain. C’est aléatoire.

Mireille Duval

 

L'hôpital s'adapte


Malgré la fatigue, le personne est prêt, comme toujours, à assumer son rôle – même si le manque de moyens humains et de place se fait sentir. Tous les infirmiers, médecins, aide-soignants ont été mobilisés, invités à revenir de congés. Et en pleine explosion des cas, Mireille Duval dit redouter les arrêts maladie.

Elle fait confiance aux autorités pour leur venir en aide : « Ce sont nos missions. Mais jusqu’à quand ? La fatigue sera là aussi, c’est une réalité ; Et aujourd’hui, on sait qu’on n’a pas de renforts. Il ne faut peut-être pas attendre. Je pense que l’Etat fera ce qu’il faut pour soutenir notre Pays, notamment le personnel soignant. » 

L'adaptation demande de la polyvalence de la part du personnel hospitalier, « mais psychologiquement c’est très difficile », confie Mireille Duval. L'hôpital est en alerte et procède à une campagne de vaccination interne : 

On a atteint les 60% du personnel vacciné. Reste à rassurer et encourager tout le monde. 

Mireille Duval


Pour soulager l'hôpital, Mireille Duval en appelle également à la responsabilité individuelle : la vaccination et le respect des gestes barrière. La porte-parole du syndicat CSTP/FO au Centre hospitalier était l'invitée du JT le 5 août 2021 :