28 communes ont activé une cellule communale de sauvegarde. Il permet de mener des actions de sensibilisation, de soutien sanitaire et social et offre un soutien opérationnel aux communes.
En période de gestion de crise, le plan communal de sauvegarde (PCS) est au cœur des relations renforcées entre les communes, le Pays et l’Etat. Cet outil opérationnel, inscrit dans la démarche de sécurité civile « ORSEC », permet aux communes de disposer d’une organisation spécifique pour protéger la population face à des évènements d’ampleur. Après concertation avec les tavana en août dernier, le Haut-commissaire de la République, Dominique SORAIN, a demandé aux 13 communes de Tahiti et Moorea de déclencher leurs PCS, en liaison étroite avec le poste de commandement du Ministère de la Santé.
Au total, 28 mairies ont activé une cellule communale de sauvegarde, dont 15 communes à leur initiative. Réparties sur l’ensemble des archipels, ces dernières ont ainsi bénéficié des outils à leur disposition dans le PCS pour anticiper et maîtriser l’évolution de l’épidémie.
La réaction rapide et adaptée des communes et leur rôle primordial dans cette gestion de l’épidémie se sont traduits, dans un premier temps, par l’activation de leurs postes de commandement et à long terme, par des actions innovantes et concrètes au plus près des populations et notamment des plus vulnérables.
Cet investissement constant a permis la mise en œuvre des mesures sanitaires et réglementaires prises par les autorités. Lors de leurs déplacements réguliers, le Haut-commissaire et le Président de Polynésie française ont salué le travail remarquable mené depuis plusieurs mois par les communes qui font preuve d’un haut niveau d’engagement. La mobilisation de toutes les forces vives communales permet d’accompagner la vie quotidienne des habitants impactée par la crise sanitaire au travers notamment :
- d’actions de sensibilisation, notamment dans les quartiers prioritaires, dans les établissements scolaires où les équipes communales et les guides sanitaires du Pays appellent au respect des gestes barrière et distribuent des kits sanitaires ;
- d’un soutien sanitaire et social avec les centres d’hébergement communaux, l’organisation de distributions de denrées et de paniers solidaires, mais également d’actions de dépistage gratuit dans les centres de prélèvement du Ministère de la Santé ;
- un soutien opérationnel de la part des sapeurs-pompiers, des mutoi, fortement sollicités et qui ont su faire face en adaptant leur organisation, avec le soutien des gendarmes et policiers nationaux. Avec aussi une cartographie de suivi de l’évolution de l’épidémie créée par le Service d’Information Géographique (SIG) du Pays pour aider les communes à planifier leurs actions dans certains quartiers.
Au-delà, les communes apportent aux habitants un soutien moral, avec les associations, les confessions religieuses, les bénévoles... Ce soutien est indispensable pour que la solidarité contribue à l’effort collectif de lutte contre l’épidémie. Dans la continuité de ses déplacements, le Haut-commissaire de la République, Dominique SORAIN s’est rendu le 16 décembre, sur la commune d’Hitia’a o te Ra. L’occasion pour l’équipe municipale et pour le premier adjoint, Teuira LETOURNEUX, d’échanger sur l’organisation mise en place depuis le début de l’épidémie. A nouveau, le Haut-commissaire a souligné la qualité du travail accompli par la municipalité et ses partenaires.
A la veille des fêtes de fin d’année, le Haut-commissaire a rappelé le rôle essentiel des communes pour sensibiliser la population à ne pas relâcher les efforts, notamment en famille ou entre amis et ainsi continuer à lutter contre la propagation du virus. En coordination avec les services du Pays, un dispositif renforcé de sécurité, notamment à proximité des lieux de regroupement potentiel, permettra d’accompagner les fêtes de fin d’année en toute sécurité