Covid-19 et promiscuité... C'est un duo qui ne fait pas très bon ménage. Pourquoi les clusters naissent-ils dans les quartiers dits « prioritaires » ?
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Samedi dernier, une vingtaine de cas positifs de coronavirus a été découverte à Faa’a par le bureau de veille sanitaire. De nouveaux résultats sont attendus. Ils pourraient concerner 90 personnes. Il s’agit de cinq familles, composées de personnes de tous âges, vivant dans un lotissement social. Deux personnes à risque ont été confinées dans un centre dédié, à Tibériade. Il a été demandé aux autres de rester confinés dans leurs logements, mais dans le cas où les résultats des tests viendraient à être positifs, ce lieu pourrait devenir le quatrième cluster.
Pourquoi ces quartiers sont-ils les plus touchés ? La promiscuité est un de leurs dénominateurs communs. Dans ces quartiers dits « prioritaires » le nombre de personnes par foyer peut être très important. Charles Vanaa, coordinateur du plan communal de sauvegarde de Faa'a, a déjà compté jusqu'à 80 personnes dans la même maison.
Faa'a est une commune qui abrite une forte concentration de cas actifs, selon Charles Vanaa, la densité des foyers est un facteur, mais il y a aussi un aspect culturel à prendre en compte.
À Mahina, le maire Damas Teuira, a identifié les lieux qui nécessiteraient un relogement des familles en cas de suspicion de covid-19. Selon lui, ces endroits contiennent trop de personnes, elles ne pourront pas être toutes être prises en charge en cas de contamination généralisée. De plus en Polynésie, les habitants sont libres de suivre les consignes sanitaires ou non.
Des rencontres sont régulièrement organisées entre les communes et le Pays. À long terme, les autorités se tournent vers les logements sociaux, qui devront forcément s'adapter aux nouvelles exigences de sécurité sanitaire.
Dans son rapport sur a politique du logement social de 2013 à 2018, la Chambre territoriale des comptes (CTC) regrette l'absence de vision d'ensemble du Pays en matière de logement social. En réponse, le ministre du logement Jean-Christophe Bouissou met en avant son programme de rénovation urbaine qui prévoit 3000 logements dès 2020. « Il ne faut pas faire des logements plus grands, il faut décohabiter les gens » précise-t-il. Selon la CTC, la dernière livraison de logements sociaux définitifs remonte à 2012.
Vivre hors de la maison, une habitude à oublier ?
Pourquoi ces quartiers sont-ils les plus touchés ? La promiscuité est un de leurs dénominateurs communs. Dans ces quartiers dits « prioritaires » le nombre de personnes par foyer peut être très important. Charles Vanaa, coordinateur du plan communal de sauvegarde de Faa'a, a déjà compté jusqu'à 80 personnes dans la même maison.
« Ce genre de logements, ça nous inquiète. On leur dit que c’est possible d’être sans masque mais, seulement lorsqu’on est seul dans une pièce. Sinon, on les invite à porter le masque chez eux. »
Faa'a est une commune qui abrite une forte concentration de cas actifs, selon Charles Vanaa, la densité des foyers est un facteur, mais il y a aussi un aspect culturel à prendre en compte.
« Les gens n’ont pas l’habitude de rester dans leur maison. C’est pas comme à Pamatai Hills par exemple, eux, ils restent chez eux. Dans les quartiers, la route c’est un peu la cour de tout le monde. »
Que faire de ceux qui ne veulent pas se confiner dans les logements dédiés ?
À Mahina, le maire Damas Teuira, a identifié les lieux qui nécessiteraient un relogement des familles en cas de suspicion de covid-19. Selon lui, ces endroits contiennent trop de personnes, elles ne pourront pas être toutes être prises en charge en cas de contamination généralisée. De plus en Polynésie, les habitants sont libres de suivre les consignes sanitaires ou non.
« On s'est basés un peu sur la liberté de chacun, donc chacun peut refuser d'être relogé dans un logement dédié au confinement. On est confrontés à ça. C'est pour ça que je fais appel au bon sens des gens. »
Des rencontres sont régulièrement organisées entre les communes et le Pays. À long terme, les autorités se tournent vers les logements sociaux, qui devront forcément s'adapter aux nouvelles exigences de sécurité sanitaire.
Dans son rapport sur a politique du logement social de 2013 à 2018, la Chambre territoriale des comptes (CTC) regrette l'absence de vision d'ensemble du Pays en matière de logement social. En réponse, le ministre du logement Jean-Christophe Bouissou met en avant son programme de rénovation urbaine qui prévoit 3000 logements dès 2020. « Il ne faut pas faire des logements plus grands, il faut décohabiter les gens » précise-t-il. Selon la CTC, la dernière livraison de logements sociaux définitifs remonte à 2012.