Que deviennent les personnels des compagnies aériennes étrangères du fenua ? Les avions d'Air New-Zealand, de Hawaian Airlines et Air Calin ne volent plus depuis le début de la la crise sanitaire au mois de mars. La plupart des employés travaillent toujours mais peu.
Les locaux de l’agence Air New-Zealand sont vides. Et pour cause, il n’y a pas eu de vol depuis le début de la crise sanitaire. Ici, les employés travaillent 4h à 8h par semaine seulement. Mais, ils s’estiment heureux car ils ne font pas partie des 4.000 licenciés sur les 12.000 que compte la compagnie à travers le monde. "Financièrement, c'est assez lourd parce qu'on gagne moins qu'avant (....) Mais, c'est déjà bien de savoir que je continue à travailler, que Air New-Zealand nous garde encore", admet Tevahine Lo Sam Kieou, comptable.
Seule la responsable de l’agence est présente tous les matins pour répondre au mieux aux interrogations d'éventuels futurs clients et gérer les charges. "On a fait suspendre et réduire tous les coûts, c'était ma tâche principale tout au démarrage", explique Christel Bole, directrice d'Air New Zealand.
Pas plus d’activité chez Hawaïenne Airlines, où pourtant les quatre employés touchent toujours leur salaire. L’activité aurait pu reprendre en décembre, mais l’état de Hawaï exige des tests PCR. Honolulu et le gouvernement polynésien sont en discussion pour s’accorder sur un protocole sanitaire.
Chez Air Câlin, deux employés sur trois sont en temps partiel et en télétravail en bénéficiant des aides du fonds de solidarité. "En Polynésie française, nous n'avons pas d'activité (...) Je n'ai pas de visibilité sur les programmes que nous serons en mesure de mettre en oeuvre de et vers la Polynésie", souligne Didier Tappero, PDG d'Air Calin. Confiants en la reprise du trafic aérien, les employés des compagnies aériennes attendent patiemment la réouverture du ciel.