Déconfinement partiel : le demi-soulagement des chefs d'entreprise

Les commerces dits non-essentiels pourront à nouveau ouvrir.
Les commerces, les restaurants, et les salles de sport étaient à l'agonie... Cette nouvelle vient donc leur apporter un peu de souffle...La réouverture est bienvenue après une période difficile, même si côté restauration, le couvre-feu reste encore un obstacle.

Le déconfinement, même partiel, c’est toujours une bonne nouvelle. Surtout pour les commerçants, dont certains ont adopté le système D des ventes en ligne pour subsister.

Ruita Kong Fou.

 

C'est le cas de Ruita Kong Fou. "On a essayé de s'en sortir avec un peu de vente en ligne, qui nous a un peu aidés. Bien sûr, le chiffre n'est pas le même que lorsqu'on ouvre...On a entendu parler des aides, mais en août, on n'a rien reçu. Et en septembre, on n'a rien du tout", explique la responsable de magasin.

Essayer de s'en sortir

 

Manu Buchin, gérant d'une salle de sport, avait du mal à joindre les 2 bouts. Il a dû se séparer de plusieurs employés depuis le début de la crise.  Alors l’annonce de la réouverture arrive à point nommé…

Manu Buchin.

 

"Là, on est en retard du loyer, presque 2 mois. En août, on était déjà en difficulté parce que la dernière semaine les gens ne venaient plus. On va essayer de s'en sortir avec les aides, en espérant qu'elles soient à la hauteur de celles de l'an dernier", détaille-t-il.

"Nous laisser travailler"

 

Chef d’entreprise, Steve Liou gère 13 sociétés dans la restauration, les services ou encore les transports. Il a pu rémunérer ses 75 employés grâce à une gestion rigoureuse. Mais pour lui, le déconfinement partiel, c’est un pas en avant, un pas en arrière…avec des aides insuffisantes.

Steve Liou.

 

"On ne peut pas continuer à vivre sur notre trésorerie professionnelle. Aujourd'hui les aides sont mises en place, beaucoup de choses ont été mises en place pour les entreprises, mais elles ne sont pas suffisantes. Donc un 2e PGE (prêt garanti de l'Etat) ? Non, parce que ce n'est pas à moi à payer pour une décision prise plus haut. Aujourd'hui, il faut nous laisser la possibilité de travailler".

Pas sûr que les autorités, qui maintiennent le couvre feu dès 20h00, l’entendent de la même oreille. Car comme l'a rappelé ce matin le haut-commissaire : "Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire".