Départements en "surveillance renforcée", calendrier vaccinal... Les annonces de Jean Castex

Ce jeudi 25 février, le Premier ministre Jean Castex a tenu une conférence de presse pour faire un point sur la situation épidémiologique en Métropole et annoncer la surveillance renforcée de vingt départements . 

Après Nice et Dunkerque, reconfinées le week-end pour contrer la flambée de Covid-19, le gouvernement a évoqué, jeudi 25 février, la situation jugée "préoccupante" dans une vingtaine de départements en France métropolitaine. Lors de cette conférence de presse, Jean Castex, entouré du ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que du président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a également fait un point sur le calendrier vaccinal.

Le gouvernement est particulièrement attentif à l'évolution de l'épidémie dans les vingt départements qui "cumulent des indicateurs défavorables", à savoir un niveau d'incidence autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant "supérieure à 50%", une pression hospitalière "proche du seuil critique" et "une circulation virale qui commence à s'accélérer sérieusement". Il s'agit des huit départements d'Ile-de-France, de la région des Hauts-de-France (à l'exception de l'Aisne), de l'Eure-et- Loir, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle, du Rhône, de la Drôme, des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes.

"J’ai demandé aux préfets des départements concernés d’engager des concertations avec les élus en vue d’inviter sans attendre tous les habitants à la plus grande vigilance et d’envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque"

Jean Castex - Premier ministre

 

Dans ces vingt départements "sous surveillance renforcée", Jean Castex appelle les préfets à "engager des concertations avec les élus" pour "envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque", deux villes soumises à un reconfinement pour les deux prochains week-ends. Un point sera fait "la semaine prochaine", et "si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars", a précisé Jean Castex.

La vaccination aux plus de 65 ans en avril

 

"D'ici fin mars, les deux tiers des personnes de plus de 75 ans seront vaccinées et nous ouvrirons début avril la vaccination aux plus de 65 ans", a indiqué Jean Castex, tout en rappelant qu'"il nous faudra nous armer de patience", car "nous dépendons de la fabrication et de la livraison des doses commandées par l’Union européenne".

Au niveau national, Santé publique France a annoncé mercredi avoir enregistré plus de 31 519 cas positifs en 24 heures, un chiffre à prendre avec précaution car il peut comprendre des rattrapages de cas détectés les jours précédents, mais au plus haut depuis mi-novembre. Selon des données plus consolidées, il y a eu 138 771 personnes testées positives la semaine dernière, contre 128 662 la précédente.

Du nouveau sur le plan des traitements

 

Evoquant le dépistage, Jean Castex s'est réjoui de voir l'accès aux tests "facilité, notamment dans les établissements d'enseignement avec le déploiement des tests salivaires qui doit rapidement nous permettre de tester 300 000 enfants par semaine (près de 6 fois plus qu'aujourd'hui) et donc de mieux les protéger".  

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est également revenu sur les avancées concernant les traitements contre le coronavirus, citant tout d'abord le traitement par interféron, des protéines produites dans le corps en réponse à une infection virale. Ce traitement est administré "dans un cadre protocolaire bien précis, à des personnes qui sont à risque de développer des formes graves", a-t-il expliqué. "Nous saurons quelques semaines si ce traitement est efficace."

Deuxième nouveauté thérapeutique : les anticorps monoclonaux. "L'Agence nationale de sécurité du médicament a accordé ce qu'on appelle une autorisation temporaire d'utilisation des anticorps monoclonaux pour limiter les risques de survenue de formes graves chez des personnes dont l'état de santé les expose à des risques particulièrement élevés de formes graves", a poursuivi le ministre de la Santé.

Ainsi, "quelque 83 centres hospitaliers ont déjà reçu des milliers de traitements qui pourront commencer à être administré avec prudence, initialement, dans un cadre hospitalier, pour des patients de 80 ans et plus et qui ont des troubles de l'immunité", a souligné Olivier Véran.