L'Institut de la Statistique vient de poser sa loupe sur le parcours des jeunes bacheliers polynésiens. L'accès au bac et à l'enseignement supérieur progresse au fenua mais les disparités sociales persistent. Seul 1 bachelier sur 3 poursuit ses études supérieures.
•
En Polynésie, 1 bachelier sur 3 poursuit ses études supérieures
C'est deux fois moins qu'en métropole. 30% environ des bacheliers du fenua poursuivent leur cursus dans l'Hexagone. L' accès au bac progresse en Polynésie. Sa démocratisation s'est faite grâce aux baccalauréats professionnels et technologiques. Les bacs généraux ont le vent en poupe mais ils sont moins nombreux qu'en métropole. 37 contre 53%. Les bacs professionnels et technologiques tiennent la corde. Un plus pour l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Comme en métropole, le bac reste, en Polynésie, un marqueur des inégalités sociales. Seul 1/3 des bacheliers sont issus des classes populaires (artisans, ouvriers et agriculteurs). Des inégalités qui persistent dans l'accès à l'enseignement supérieur. C'est deux fois moins qu'en métropole : seul 1 bachelier sur 3 au fenua continue ses études supérieures. Ce sont, pour la grande majorité, des bacs généraux.
50% des étudiants arrêtent au bout d'un an
Par ailleurs, 1 étudiant sur 2 arrête ses études après la première année. Une situation d'échec s'il n'y a pas de rebond, liée à plusieurs facteurs. Dans sa toute récente enquête, le syndicat Avenir étudiant relève la fragilité économique d'une partie des étudiants y compris des boursiers. Le syndicat parle de 300 étudiants en précarité. 2/3 des jeunes polynésiens qui poursuivent leur cursus ont un baccalauréat général en poche. 6 étudiants post-bac sur 10 sont des femmes. Enfin, 63% des bacs généraux décrochent leur licence contre 32% pour les technos et 5% pour les pros. Les lauréats sont, pour la plupart, issus de milieux favorisés.