Epidémie d’arrêts maladie, une aubaine pour les agences d'intérim

Avec 8000 salariés malades, les entreprises doivent trouver du personnel remplaçant. Cela fait les affaires des agences intérimaires. Certaines ont vu leur activité grimper de 40%.

Depuis l’explosion de cas de variant, ce sont les entreprises qui trinquent avec jusqu’à 50% d’effectif en moins comme dans le BTP ou encore la restauration. Autant de personnel qu'il faut alors remplacer. Dans ce contexte, certaines agences intérimaires ont vu leur activité grimper de 40%.


Désordre



Si le BTP est en proie à des difficultés d’approvisionnement en matière 1ère, depuis le début de la pandémie c'est surtout l'absentéisme lié au covid qui dessert le secteur.

Effectivement aujourd’hui on estime l'impact de cette crise sanitaire sur nos effectifs, de 10 à 50%. Cela se traduit par des retards quant à la réalisation des chantiers, leur livraison (...) mais aussi une désorganisation des entreprises.

Thierry Chansin - Directeur d’une entreprise de construction


 


500 intérimaires heureux



Une désorganisation à laquelle les agences d’intérim doivent faire face. Sylvie dirige l’une d’elles. Elle a dû adapter son offre : les postes pourvus sont donc parfois très éloignés des profils employés. Mais qu’importe, le malheur des uns fait le bonheur des autres puisque cette situation a bénéficié à 500 intérimaires. 

Si on compare avec juillet 2020, on a une augmentation de l'activité de 14%. On a une forte hausse des demandes.

Sylvie Bouchiquet – Directrice d’une agence d’intérimaires 

 

Mais certaines entreprises ne peuvent pas remplacer


Une montée en puissance qui coincide avec l’augmentation de malades. Plus de 8 000 arrêts maladies en 17 jours.


Dans le secteur de la restauration on a bien tenté de remplacer, mais des métiers trop spécifiques ne trouvent pas forcément chaussure à leur pied, comme chez Mc Do, où les compétences des employés nécessitent une formation spécifique. Alors, le moral des troupes en prend un coup :

Quand tu travailles jusqu'à 48h par semaine dans la restauration, qui est un métier difficile physiquement, c'est difficile. Il y a une forme de lassitude. Sans compter le contexte anxiogène. On essaie d'être avec eux, sur le terrain. Il faut qu'on reste tous solidaires, ensemble. 

Maxime Antoine-Michard – Directeur d’une chaîne de Fast Food


Des initiatives sont donc prises, comme l'installation de vaccinodromes. A Punaauia comme à Papeete, les chefs d’entreprises à bout de souffle vaccinent le maximum de volontaires.