A Moorea, en ce dernier jour de confinement, les touristes affluent et les prestataires de services s’en réjouissent. Alors l’idée de se priver des géants des mers ne plaît pas beaucoup. "C'est dommage, on a toujours accueilli des paquebots de plus de 3 000 passagers...avec les années qu'on vient de passer, je trouve ça dommage, on a toujours pu les accueillir ", se désole Sophie Teihotu, transporteur.
Un quart des revenus liés au tourisme provient de la croisière. Les artisanes de Moorea ont toujours apprécié les grands bateaux. "Il y a des Américains, des Italiens. Et c'est cela qu'on demande le plus, comme clients. Ils achètent. Ca marche, y'a pas à dire. C'est bon pour nous. Ces paquebots ne viennent pas tout le temps, 1 ou 2 grands paquebots par an", constate, amère, Lily.
Mais plusieurs prestataires disent que les petites ou moyennes structures leurs suffisent. Comme cet ancien cuisinier à Hawaii qui ne voudrait pour rien au monde voir son île se transformer.
Plus petits et plus de pouvoir d'achat
"Personnellement je pense que le tourisme de masse n'est pas l'idéal, surtout pour une petite île comme ça. Je préfère les paquebots de taille moyenne, avec 1 500 passagers ou moins, par rapport aux infrastructures et pour l'île elle-même... Avec les gros paquebots, les gens prennent des packages pas trop chers... avec ceux de taille réduite, ils coûtent plus chers, les passagers ont plus de pouvoir d'achat, ça va bien se répercuter sur toute l'île", explique-t-il.
Un reportage de Cybèle Plichart et Heidi Yieng Kow
Dimanche 03 octobre, le maire de Rangiroa, Tahuhu Maraeura, s'est exprimé en direct dans notre journal télévisé.