Harcèlement sexuel : des femmes témoignent avec le hashtag #balancetonporc

Une internaute a lancé le hashtag #balancetonporc sur le réseau social twitter, après les révélations concernant le producteur américain Harvey Weinstein. Depuis les témoignages affluent sur la toile.
Harvey Weinstein a été exclu de l'Académie des Oscars samedi 14 octobre et l'Élysée envisage de lui retirer sa Légion d'honneur, après l'ouverture d'une enquête en raison d'une trentaine d'accusations d'agressions sexuelles et de viols visant le producteur américain. Ce scandale a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter avec le hashtag #balancetonporc, que les femmes utilisent pour raconter leur histoire personnelle.

"Toi aussi, raconte un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot", a demandé l'internaute à l'origine de la tendance, vendredi 13 octobre.


Depuis, de nombreuses utilisatrices du réseau social livrent leurs témoignages. Médias, entreprises, université, milieux artistiques... Le harcèlement et les agressions à caractère sexuel n'épargnent aucun secteur.

Dans les médias


Elles étaient journalistes, stagiaires ou invitées dans des médias lorsqu'elles ont subi un harcèlement. Sur Twitter, de nombreux témoignages font état d'agissements plus que déplacés d'hommes travaillant dans ce milieu, qu'il s'agisse de supérieurs hiérarchiques ou de simples collègues.




Dans les entreprises


Beaucoup d'internautes racontent comment, dans leur entreprise, elles ont été victimes d'hommes indélicats. L'une d'elles relate la façon dont son patron en est venu à dégrafer son soutien-gorge dans un ascenseur. La Martiniquaise Sandra Casanova a elle aussi livré son témoignage. Alors qu'elle dirigeait une structure dédiée aux développement des entreprises menées par des femmes, elle explique avoir reçu un courrier abject, qu'elle diffuse sur Twitter. Elle a reçu le soutient de l'ex-ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts.




 

Dans l'enseignement supérieur


A l'université aussi, les exemples de harcèlement sont légion. Directeurs de recherche, profs de fac ou étudiants sont épinglés par des femmes, anonymes ou non. La professeure Laurence de Cock, mais aussi la militante féministe Caroline De Haas témoignent.



 

Dans les milieux artistiques


Les milieux artistiques n'échappent pas aux remarques sexistes, voire aux agressions. Dans un label musical, une internaute raconte avoir dû subir les mains baladeuses de son patron. Une autre raconte la proposition sexuelle dont elle a été victime de la part d'un photographe.




Ces récits ont rapidement été suivis de messages de soutien. "Excellente initiative", salue une utilisatrice. "Ça fait du bien de voir des femmes oser parler", écrit une autre. "Triste à souhait. Soutien inconditionnel aux victimes", ajoute l'animateur Mouloud Achour.