Il gifle, elle frappe

Un homme a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour des faits de violence sur sa concubine. La scène s’est déroulée sous les yeux de leur petit garçon de 8 ans. Le couple avait l’habitude d’en venir aux mains.
 
Il y a une semaine, en rentrant ivre chez lui, le prévenu fait tomber le portail, et en rend sa femme responsable. Il la gifle, lui tire les cheveux et plante une fourche dans le pare-brise de la voiture. La jeune femme parvient à s’enfuir avec leur fils de 8 ans. Pourquoi s’est-il emporté ? « Parce qu’elle n’arrête pas de me harceler » s'est défendu le prévenu.

L’homme est pompier et travaille de nuit mais à la suite d’infidélités, sa compagne n’a plus confiance en lui et devient violente. Appelée à la barre, la jeune femme reconnaît avoir déjà frappé la tête de son mari avec un caillou. Elle a déclaré " je le tape, je le boxe et il ne porte pas plainte ". En effet, le trentenaire a honte de dire que sa femme le violente. Sauf une fois, il y a quelques mois, il se rend à la DSP car elle l’a menacé avec un tournevis et un couteau.

Cette plainte la rend furieuse car la jeune femme est sous le coup d’une condamnation avec sursis pour conduite en état alcoolique en récidive et risque de finir en prison. Alors, quand la dernière dispute éclate, elle dépose plainte pour se venger, mais finalement se ravise quelques jours plus tard. Elle ne veut pas que son compagnon finisse en prison et perde son poste à la caserne, d'autant qu'il s'est excusé et a payé les dégâts causés à la voiture.

Une séparation ? Une solution conseillée par l'avocate de la jeune femme mais qu'elle écarte " je ne veux pas, je l'aime trop, on s'est dit qu'on va tout faire pour notre petit ". Un petit de 8 ans qui assiste aux scènes de ménage de ses parents et qui était également présent lors du procès de son père. 

Le prévenu dont le casier fait état de 10 condamnations a reconnu qu'ils avaient " besoin d'aide ". Après une décennie de violences, le couple a décidé de suivre une thérapie, et lui de soigner son addiction à l’alcool et aux stupéfiants. L'homme a été condamné à 8 mois de prison avec sursis. Il est reparti du palais de justice, libre et en famille.