Îles sous le vent : rififi autour du ramassage des ordures ménagères

Par soucis de rentabilité, les communes de la communauté de communes de Hava'i ont augmenté les frais de ramassage des déchets pour les patentés. Ces derniers montent au créneau aujourd'hui.

Longue journée hier au siège de la communauté de communes Hava'i à Tevaitoa, au centre de tri, avec tous les élus des Raromatai. Le 21 septembre dernier, la communauté de communes Hava'i, qui regroupe 6 des 7 communes Raromatai, a pris un arrêté suite à une recommandation de la Cour territoriale des comptes (CTC). Cette dernière estimait que les taxes d'enlèvement des ordures ménagères des patentés des îles sous le vent n'étaient pas rentables. 

Les commerçants concernés estiment aujourd'hui avoir été informés trop tard, à deux jours de la date butoire et de façon sporadique. Ils reprochent aux communes de leur avoir laissé seulement deux jours pour apporter leurs avis. Ils accusent une augmentation de leurs frais de 1000%. Trois grandes surfaces sont par exemple passées de dépenses de 400 000 Fcfp annuelles, à plus de 4 000 000 Fcfp l'année. Gilbert Robinet est directeur d'une grande surface. 

Gilbert Robinet au micro de Julien Vescovali

La communauté de commune n'a pas l'obligation de ramasser les déchets des patentés. Lors d'une réunion ce lundi matin, le sujet n'a pas encore été étudié. Une réunion aura lieu le 21 décembre, quelques jours avant que l'arrêté ne devienne effectif (1er janvier). Point positif, la taxe ne se paie qu'en fin d'année. Matahi Brotherson, maire d'Uturoa, souhaite instaurer un dialogue. 

Matahi Brotherson, maire d'Uturoa

La mutualisation des moyens est censée diminuer les coûts de la communauté de communes. Pour l'heure ce n'est pas le cas. Cette année pour équilibrer le budget il a fallu un apport de 124 000 000 Fcfp.