Journée mondiale de l’élimination des violences faites aux femmes

Stop à la violence faite aux femmes
En Polynésie française, à population égale, les femmes sont 4 fois plus victimes d’actes violents qu'en métropole. Au fenua il y a 800 procédures de violences conjugales par an en moyenne. Depuis deux ans, les statistiques se sont stabilisées.
S’il n’y avait qu’un chiffre à retenir ce serai celui là : en Polynésie, chaque jour, 3 femmes sont victime d’un acte violent, de coup, bien sûr mais aussi de violence psychologique : chantage, harcèlement, menaces…
Ces chiffres ont été dévoilés à l’occasion de la présentation du plan de prévention de la délinquance. Un plan a alors été mis en place par le Pays et l’Etat pour trouver des solutions. Sur les 10 dernières années, les violences ont doublé en Polynésie française. 70% se déroulent dans le cercle familial et particulièrement entre conjoints où l’alcool est l’un des facteurs majeurs de violence. Dans plus de 80% des cas, l’acte est commis sous l’emprise de l’alcool.


Mais le tableau n'est pas si noir

Si le tableau dressé peut sembler bien pessimiste il y a également de bonnes nouvelles. En premier lieu, les chiffres, qui n’augmentent plus et en second lieu, parce que si ces données existent c’est parce qu’il y a des plaintes, des enquêtes et des condamnations judiciaires.
Donc si les statistiques ont doublé en dix ans, ce n’est pas forcément parce que les hommes sont plus violents mais peut être surtout parce que les gens osent en parler.

En Polynésie cette journée mondiale de l’élimination des violences faites aux femmes est marquée en Polynésie par plusieurs événements.

- Il y a les 3èmes assises de l’aide aux victimes organisées par l’APAJ, l’association polyvalente d’action judicaire dont les travaux se terminent ce vendredi 25 novembre.
- Des courts métrages diffusés à la télé
- Une campagne Heureux à 2 initiées par la délégation à la condition féminine
- Des mallettes pédagogiques sur le thème « s’aimer à deux.
- Et samedi 26 novembre au départ de la Pointe Vénus, la course populaire « Course pour elles » organisée par l’association utuafare Mata’eina’a en partenariat avec la mairie de Mahina.