Dimanche 24 avril une cérémonie en hommage aux victimes des déportations a eu lieu au monument aux morts à Papeete. La cérémonie présidée par Marc Tschiggfrey, secrétaire général du Haut-commissariat, s'est déroulée en présence d'anciens combattants et de représentants de l'Etat et du pays.
Un message rédigé conjointement par la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.), la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.), la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.) et l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.) a été lu par le secrétaire général du Haut commissariat :
"En cette journée dédiée au souvenir de la libération des camps nazis de concentration et d’extermination, nos pensées vont d’abord vers les souffrances de celles et ceux qui y sont morts.
"En cette journée dédiée au souvenir de la libération des camps nazis de concentration et d’extermination, nos pensées vont d’abord vers les souffrances de celles et ceux qui y sont morts.
Nous voulons aussi rendre hommage aux déportés qui, grâce à la solidarité face à la tyrannie, ont survécu malgré l’horreur de leur situation.
Sans équivalent dans l’Histoire, ces camps de la mort avaient pour principe la supériorité de la « race aryenne » et pour conséquence l’élimination de leurs opposants et l’éradication par des méthodes de mort industrielle de plusieurs millions de femmes, d’hommes et d’enfants.
En 1946, le procès de Nuremberg, fondé en partie sur le témoignage des déportés a permis d’élaborer la notion juridique de crime contre l’Humanité, suivie en 1948 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations Unies.
Les déportés pouvaient donc penser que les tragédies qu’ils avaient vécues ne se reproduiraient pas. En ces temps d’inquiétude et de menace pour l’avenir de l’Humanité, il convient de dénoncer toutes les doctrines de haine, de racisme et toutes les violations des libertés fondamentales dont tout être humain doit pouvoir se prévaloir.
Notre hommage d’aujourd’hui n’aurait pas de sens si nous ne prenions pas l’engagement de poursuivre la lutte pour la liberté et la solidarité entre les peuples, conquêtes fragiles qu’il faut défendre sans faiblesse. C’est l’éducation aux valeurs civilisatrices de paix et d’humanité, l’enseignement de la morale de l’engagement et du devoir civique à l’école qui constituent les plus belles promesses de liberté, d’égalité et de fraternité en France et dans le monde."
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.), La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.), L'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).