La venue de la clientèle locale à Huahine est un grand bol d'air frais pour les gérants de pensions de famille, frappés eux aussi par la fermeture de nos frontières. Une situation qui ne s'améliorera pas tout de suite.
C’est le sourire aux lèvres que Jean Pierre Amo, le gérant de la structure « Poe Taina », une de ces pensions de famille à Huahine, a accueilli dix personnes. C'est une famille entière, venue pour des vacances. Leur séjour est de 3 jours. Il avait du mal à cacher sa joie : « Ça fait vraiment chaud au coeur, parce que ça fait longtemps qu'on attend de la clientèle ».
Ces clients, ce sont des Polynésiens qui voyagent chez eux, « c'est grace aux nouvelles navettes que propose Aremiti dans les îles sous le vent et à Air Tahiti aussi que l'on remercie, estime le gérant ». Le Pays a en effet mis le paquet sur le tourisme des Polynésiens en Polynésie, notamment par le biais du Titeti 'Ai'a, ce coupon de voyage qui donne des réductions aux voyageurs locaux qui vont dans les îles et vice-versa.
Aujourd'hui, malgré la réouverture partielle des frontières prévue le 1er mai, la clientèle locale reste le seul salut des pensions de famille. L'ouverture des frontières aux américains n'a en effet presque aucun d'impact sur les réservations. Ce sont plutôt les Européens qui en sont friands. « Du côté des Américains, on n'a pas de réservations pour l'instant, mais par contre en France on a plein de réservations annulées ou reportées ».
Jean Pierre Aro, gérant d'une pension de famille à Huahine