Au moins quatre personnes sont mortes dans le sud-est de la France et le nord-ouest de l’Italie, et un jeune homme est mort en Bretagne. En Italie, les régions du Piémont et de la Ligurie réclament l’état d’urgence.
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Deux morts et de nombreux disparus dans le sud-est de la France, deux morts en Italie, des villages coupés du monde : des pluies diluviennes suivies de crues soudaines ont causé des dégâts impressionnants autour de la frontière entre les deux pays où les secours étaient encore massivement déployés, dimanche 4 octobre, après le passage de la tempête Alex.
« Il y a de très nombreuses personnes dont nous sommes sans nouvelles », a regretté le premier ministre, Jean Castex, à Nice, après s’être rendu dans des zones sinistrées. De nombreux villages ont été dévastés par les eaux et les glissements de terrain, des routes et des ponts ont été endommagés ou détruits.
Dimanche après-midi, les pompiers italiens ont annoncé que le corps d’un berger français, porté disparu dans la région du col de Tende, avait été retrouvé « par des secouristes locaux » dans le fleuve Roya, côté français. En fin de journée, un homme a été retrouvé mort dans sa voiture immergée à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes). La préfecture du Finistère a également déclaré qu’un jeune homme « qui circulait en scooter et sur lequel est tombé une branche d’arbre » était mort à Brest vendredi, lors du passage de la tempête sur la Bretagne.
Samedi, au lendemain des intempéries, 21 personnes qui étaient portées disparues par les autorités italiennes avaient été secourues du côté français des Alpes, près de Tende, dans l’arrière-pays niçois. Dans la matinée, un gendarme français porté disparu avait, lui aussi, été retrouvé sain et sauf. Plusieurs personnes sont cependant toujours portées disparues en France. Outre les huit personnes qui ont certainement disparu certains, douze sont également recherchées dans les Alpes-Maritimes car elles n’ont pas donné signe de vie depuis vendredi soir, même si aucun témoin ne les a vues tomber à l’eau.
Alors que les experts des régions et de l’Etat commencent à évaluer les dégâts matériels, le Piémont et la Ligurie ont fait appel à la solidarité nationale. Les présidents de région ont conjointement signé une lettre demandant au gouvernement italien de décréter l’état d’urgence. « La situation est très grave. C’est comme en 1994 », lorsque la crue du Po et du Tarano avait fait 70 morts, a déclaré le président de la région du Piémont, Alberto Cirio, au quotidien La Stampa. « Avec une différence, c’est que 630 mm d’eau sont tombés en vingt-quatre heures, du jamais vu en si peu de temps depuis 1954 », a-t-il assuré.
Côté français, où l’on déplore un mort, sept disparus et dix personnes « supposées disparues », jusqu’à 500 millimètres de pluies sont tombés en quelques heures dans les Alpes-Maritimes, « du jamais vu depuis l’installation des instruments de mesure », selon le premier ministre. Une douzaine de communes de plusieurs vallées des Alpes du Sud – la Roya, la Tinée, l’Esteron et la Vésubie – font face à « des dégâts matériels tout à fait impressionnants », a-t-il souligné. L’Etat a lancé la procédure de « catastrophe naturelle ».
Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) qui ont pu atteindre une des zones sinistrées dans la vallée de la Vésubie ont vu des routes éventrées, des maisons perchées au-dessus du vide, la rivière en contrebas ayant emporté la chaussée, et des habitants « abasourdis ». A Roquebillière, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Nice, deux personnes âgées ont été emportées par les flots dans l’effondrement de leur maison.
Les villages de Saint-Martin-Vésubie, 1 400 habitants, et de Rimplas, 130 habitants, ainsi que plusieurs localités de la vallée de la Roya près de l’Italie étaient toujours « coupées du monde » samedi, inaccessibles par la route et sans réseau téléphonique. « On a eu de véritables effacements de maison », a souligné le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez. Six cents pompiers restent à pied d’œuvre, ainsi que les quelque 300 effectifs venus en renfort d’autres départements dès vendredi soir. Depuis samedi, l’armée et des centaines de secouristes sont déployés côté français pour rechercher les disparus et apporter par hélicoptère des moyens médicaux et de l’eau aux habitants isolés. Des intempéries sur la Côte d’Azur, mais plutôt sur le littoral, avaient déjà fait plusieurs morts en 2019 et 20 morts en 2015.
Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis a annoncé un retour à la normale dimanche vers 20 heures en Bretagne, après le passage de la tempête Alex dans la péninsule armoricaine qui a provoqué de nombreuses coupures d’électricité. En Bretagne, près de 120 000 foyers ont été privés de courant dans la nuit de jeudi à vendredi et encore 8 000 samedi soir, d’après la même source. « Pour l’ensemble de l’épisode Alex, les cumuls de pluies entre jeudi soir et samedi soir sont exceptionnels, avoisinant les 150 mm sur le nord-ouest des Côtes-d’Armor, et souvent plus de 100 mm ailleurs », a indiqué Météo-France dans un communiqué. Il a ainsi plu 151 mm d’eau à Saint-Brieuc alors que la moyenne mensuelle pour le mois d’octobre est de 82 mm.
« Il y a de très nombreuses personnes dont nous sommes sans nouvelles », a regretté le premier ministre, Jean Castex, à Nice, après s’être rendu dans des zones sinistrées. De nombreux villages ont été dévastés par les eaux et les glissements de terrain, des routes et des ponts ont été endommagés ou détruits.
Dimanche après-midi, les pompiers italiens ont annoncé que le corps d’un berger français, porté disparu dans la région du col de Tende, avait été retrouvé « par des secouristes locaux » dans le fleuve Roya, côté français. En fin de journée, un homme a été retrouvé mort dans sa voiture immergée à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes). La préfecture du Finistère a également déclaré qu’un jeune homme « qui circulait en scooter et sur lequel est tombé une branche d’arbre » était mort à Brest vendredi, lors du passage de la tempête sur la Bretagne.
Samedi, au lendemain des intempéries, 21 personnes qui étaient portées disparues par les autorités italiennes avaient été secourues du côté français des Alpes, près de Tende, dans l’arrière-pays niçois. Dans la matinée, un gendarme français porté disparu avait, lui aussi, été retrouvé sain et sauf. Plusieurs personnes sont cependant toujours portées disparues en France. Outre les huit personnes qui ont certainement disparu certains, douze sont également recherchées dans les Alpes-Maritimes car elles n’ont pas donné signe de vie depuis vendredi soir, même si aucun témoin ne les a vues tomber à l’eau.
« Du jamais vu », selon Jean Castex
Alors que les experts des régions et de l’Etat commencent à évaluer les dégâts matériels, le Piémont et la Ligurie ont fait appel à la solidarité nationale. Les présidents de région ont conjointement signé une lettre demandant au gouvernement italien de décréter l’état d’urgence. « La situation est très grave. C’est comme en 1994 », lorsque la crue du Po et du Tarano avait fait 70 morts, a déclaré le président de la région du Piémont, Alberto Cirio, au quotidien La Stampa. « Avec une différence, c’est que 630 mm d’eau sont tombés en vingt-quatre heures, du jamais vu en si peu de temps depuis 1954 », a-t-il assuré.
Côté français, où l’on déplore un mort, sept disparus et dix personnes « supposées disparues », jusqu’à 500 millimètres de pluies sont tombés en quelques heures dans les Alpes-Maritimes, « du jamais vu depuis l’installation des instruments de mesure », selon le premier ministre. Une douzaine de communes de plusieurs vallées des Alpes du Sud – la Roya, la Tinée, l’Esteron et la Vésubie – font face à « des dégâts matériels tout à fait impressionnants », a-t-il souligné. L’Etat a lancé la procédure de « catastrophe naturelle ».
Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) qui ont pu atteindre une des zones sinistrées dans la vallée de la Vésubie ont vu des routes éventrées, des maisons perchées au-dessus du vide, la rivière en contrebas ayant emporté la chaussée, et des habitants « abasourdis ». A Roquebillière, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Nice, deux personnes âgées ont été emportées par les flots dans l’effondrement de leur maison.
600 pompiers à pied d'oeuvre
Les villages de Saint-Martin-Vésubie, 1 400 habitants, et de Rimplas, 130 habitants, ainsi que plusieurs localités de la vallée de la Roya près de l’Italie étaient toujours « coupées du monde » samedi, inaccessibles par la route et sans réseau téléphonique. « On a eu de véritables effacements de maison », a souligné le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez. Six cents pompiers restent à pied d’œuvre, ainsi que les quelque 300 effectifs venus en renfort d’autres départements dès vendredi soir. Depuis samedi, l’armée et des centaines de secouristes sont déployés côté français pour rechercher les disparus et apporter par hélicoptère des moyens médicaux et de l’eau aux habitants isolés. Des intempéries sur la Côte d’Azur, mais plutôt sur le littoral, avaient déjà fait plusieurs morts en 2019 et 20 morts en 2015.
Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis a annoncé un retour à la normale dimanche vers 20 heures en Bretagne, après le passage de la tempête Alex dans la péninsule armoricaine qui a provoqué de nombreuses coupures d’électricité. En Bretagne, près de 120 000 foyers ont été privés de courant dans la nuit de jeudi à vendredi et encore 8 000 samedi soir, d’après la même source. « Pour l’ensemble de l’épisode Alex, les cumuls de pluies entre jeudi soir et samedi soir sont exceptionnels, avoisinant les 150 mm sur le nord-ouest des Côtes-d’Armor, et souvent plus de 100 mm ailleurs », a indiqué Météo-France dans un communiqué. Il a ainsi plu 151 mm d’eau à Saint-Brieuc alors que la moyenne mensuelle pour le mois d’octobre est de 82 mm.