Sur le Paul Gauguin, on ne badine pas avec la sécurité sanitaire. Ce mercredi, un dépistage médical strict était de rigueur avant d’embarquer. Les quelque 180 touristes, français et américains pour la plupart, étaient aux anges.
Rien n’a été laissé au hasard. La désinfection des bagages et de tout matériel entrant s’est imposé : masque obligatoire pour les membres d'équipage et les voyageurs dans tous les espaces publics, un équipage heureux de retravailler, et un commandant conscient de sa responsabilité.
"Lourde responsabilité"
"Tout l'équipage est vacciné, notre responsabilité est aussi de garder cette bulle sanitaire à bord, et de ne pas l'importer dans les endroits où l'on va, les populations nous font confiance et c'est une lourde responsabilité pour nous tous. Cela fait 1 an et demi qu'on utilise ces protocoles, de la compagnie ou de la Polynésie, cela veut dire que tout le monde accepte ça avec bienveillance", explique Jean-philippe Lemaire, commandant du Paul Gauguin.
Le confinement a permis de revoir la décoration du navire. Les plans des restaurants ont été repensés, un piano bar remplace aujourd’hui le casino, le salon d’accueil des passagers a été entièrement refait. Des investissements nécessaires pour les dirigeants de la compagnie, plutôt optimistes sur l’avenir.
Reconquérir les clients
"L'arrêt de cette croisière globalement a fait qu'on a dû annuler l'an dernier à peu près une année de croisières (!), près de 10 000 clients. Le principal est qu'ils ont envie de revoyager, et qu'on voit les niveaux de réservation de 2022-2023 relativement bons", détaille Hervé Bellaïche, directeur de la compagnie Ponant.
L’ambition est de retrouver le niveau de 2019, année prospère s’il en est. Cela devrait être une formalité pour le navire qui sillonne depuis 20 ans les eaux polynésiennes...
Regardez le reportage de Caroline Farhi :