Les petites et moyennes entreprises sont au bord du gouffre. Elles demandent l'exonération du paiement de leur patente.
Aider les entreprises, et pas seulement les salariés, c'est la demande du président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). Christophe PLEE estime que les entreprises les plus touchées par la crise de la Covid devraient être plus aidées. Il demande au Président du Pays l'exonération partielle ou totale de la fiscalité liée aux patentes, pour ces entreprises-là.
Il a adressé une lettre au Président du Pays, Édouard Fritch. Une lettre dans laquelle le président de la confédération des Petites et Moyennes Entreprises, souligne les difficultés que ces dernières ont rencontrées cette année. Il demande une exonération partielle ou totale du paiement des patentes des sociétés les plus en difficulté. « Aujourd'hui, beaucoup de secteurs d'activité ont été fermés administrativement. Certains ont perdu entre 40 et 90% de leur chiffre d'affaire, déplore le Président de la CPME ».
Cette requête n’est pas du goût de la CCISM. Car l’institution perçoit 20 % de la fiscalité liée au paiement des patentes. Elle ne veut pas se passer de tout ou partie de ces recettes. « Je pense qu'il y a d'autres façons de les aider. Nous on a une chambre à faire fonctionner, a déclaré Stéphane Chin Loy, Président de la CCISM ».
Firipo gère un bar depuis le 1er janvier 2020, il a vu son chiffre d’affaires divisé par cinq au cours de l’année. Il a dû se séparer de la moitié de ses salariés. Depuis la même date, il gère également une boîte de nuit. Elle a fermé huit mois cette année. Entre les fournisseurs, la CPS, les patentes et la CST, Firipo doit 15 millions de francs, il a dû licencier 8 employés. « Moi j'ai tout misé sur ma boîte de nuit. Si je ferme, je dors dans ma voiture. J'ai tout hypothéqué, je n'ai plus rien, confie le gérant. J'espère tenir bon jusqu'en février, mars. Mais si on n'a pas d'aides, je ne pourrai peut-être pas ».
Rien que le paiement de ses patentes représente 2 millions de francs.