Les "anti-vaccination obligatoire" entendus place Tarahoi et par le président de l'Assemblée

Ce matin, 600 manifestants ont investi Tarahoi, pour afficher leur opposition à la vaccination obligatoire. Ils ont été entendus, et ont obtenu des réponses sur certaines revendications...mais comme Saint Thomas, ils ne croiront que ce qu'ils verront. 

"Nous sommes contre l'obligation vaccinale, nous ne sommes pas forcément tous contre la vaccination !" Le leitmotiv des quelque 600 manifestants contre la loi sur l'obligation vaccinale qui ont campé ce matin devant l'Assemblée de Polynésie. 

 

C'est au cours de la suspension de la séance budgétaire de l'Assemblée que les représentants des collectifs anti-obligation vaccinale ont été reçus par le président Gaston Tong Sang, ainsi que par les présidents des trois groupes politiques.

Au sortir de la réunion, 2 heures plus tard, ils arboraient un léger sourire de satisfaction, après avoir obtenu gain de cause sur les 4 points de revendication : la promotion d’une alimentation saine pour développer le système immunitaire, placer les produits permettant le monitoring préventif à la maladie dont le matériel d’oxygénation en PPN, considérer les traitements alternatifs et faire la promotion dans les communes des soins préventifs.

 

Restait le principal point de revendication : "Dans le discours de ce matin, le président du Pays a déjà tenu compte des démarches du retrait de cette obligation, en précisant que le Pays n'applique pas cette obligation jusqu'à la décision du Conseil d'Etat", a précisé Frère Maxime, donc pas nécessairement le 23 octobre.

Autre intervenant de taille Richard Tuheiava, représentant à l’Assemblée de Polynésie. Il avait posé une question écrite au président du Pays il y a une semaine de cela. Il l’interrogeait sur le choix du vaccin pour résoudre la crise alors qu’il existerait, selon lui, d’autres médicaments ayant prouvé leur intérêt en France. Il s’appuie sur un rapport interparlementaire du 6 juillet 2021.

"On n'a pas équilibré les choses et offert une même communication de même niveau avec les mêmes moyens et la même énergie en faveur de traitements médicaux, de vrais médicaments, disposant d'autorisation temporaire en France par l'Agence nationale de sécurité du médicament, et qui n'ont rien à voir avec ceux qui sont controversés comme l'ivermectine", a-t-il expliqué durant la manifestation. 

Que des accords verbaux

 

Richard Tuheiava compte ainsi se servir de la réponse d'Edouard Fritch pour alimenter le recours du Tavini contre la loi devant devant le Conseil d’Etat.  

Après leur entrevue avec le président de l'Assemblée de Polynésie, les membres du collectif étaient conscients de n’avoir obtenu que des accords verbaux. Ils attendent désormais des actes.