Les cimetières de Faa'a manquent de place

La commune de Faa'a cherche à optimiser l'espace de ses cimetières. À Saint-Hilaire, un drone va passer tout l'espace au peigne fin, afin de trouver les derniers espaces pouvant recueillir les défunts.

La pandémie a fortement aggravé la situation des cimetières. Avec 10 victimes enterrées par jour à Faa'a durant la dernière vague épidémique, le cimetière de Saint-Hilaire se trouve désormais en manque d'emplacements. Ainsi, il ne peut plus accueillir plus de 20 tombes : « la crise du covid a rempli à une vitesse foudroyante un plateau tout entier, précise Robert Maker, adjoint au maire. On se retrouve en difficulté pour enterrer les futurs défunts ».

Pour palier le problème, la ville de Faa'a explore plusieurs pistes. La première consiste à recenser tous les emplaçements qui sont déjà occupés. Elle espère ainsi pouvoir optimiser l'espace. Pour ce faire, elle a recours à un moyen innovant : l'utilisation d'un drone.

L'appareil va réaliser une image 3D du cimetière et permettra ainsi d'accélérer la procédure et surtout de produire une preuve par image de la disposition des tombes : « Il y a des espaces libres qu'on peut utiliser. Par contre, on ne sait pas s'il y a quelqu'un en dessous. Si c'est le cas, c'est une tombe qui date de plus de 20-30 ans. C'est un espace abandonné, on va donc réduire le corps et il sera mis dans le dépositoire, explique un agent de la commune ». 

La mairie de Faa'a procède aussi au recensement des tombes qui ne sont pas nommées. Pour cela, un appel est lancé à la population. Enfin, les tombes abandonnées, elles, ne peuvent être réaménagées qu'au bout d'une procédure de 3 ans et demi. La municipalité a aussi investi dans la construction d'un bâtiment pouvant accueillir 800 caveaux.