Manque de reconnaissance pour les transporteurs sanitaires ?

Les transporteurs sanitaires s’étaient réunis il y a plusieurs jours pour demander une revalorisation de leur métier. Aujourd’hui, Jeannot Tiaihau regrette le manque de reconnaissance de sa profession. Depuis 2019, il transporte Elina à l’hôpital pour sa dialyse.

Lorsque mamie Elina a appris qu’elle allait devoir se rendre régulièrement au Taaone, elle a choisi Jeannot pour la conduire depuis Papeari. Elle avait entendu parler d’une offre de transports sanitaires, pris en charge par la CPS : « ceux qui sont dialysés au Taaone prennent tous un chauffeur. Lorsque l’on m’a dit que j’allais être hospitalisée, j’ai pensé à [Jeannot] parce-que je le connais bien et que nous habitons dans le même district. ».  

Pas assez d'avantages


« On file comme un jet ! » s’amuse mamie Elina, satisfaite de ce service. Efficacité et prudence sont de mise pour Jeannot, même si lui ne semble pas aussi satisfait de ses conditions de travail. Pas de défiscalisation à l'achat d'un véhicule, aucune subvention sur le carburant...Ils sont une cinquantaine à revendiquer plus d’avantages et de reconnaissance, à l’image des autres transporteurs professionnels :

« eux ont une carte pro, pourquoi pas nous, qui faisons des trajets plusieurs fois par jour ? »

Jeannot Tiaihau - transporteur sanitaire

 

La création d’un comité est en cours, « pour pouvoir faire entendre nos demandes par rapport aux difficultés que l’on rencontre chaque jour, pour avoir un pied dans la politique, pour demander de l’aide au territoire », explique Jeannot qui attend des « solutions » de la part des organismes du Pays.

Retrouvez l'interview de Jeannot Tiaihau au micro de Lucile Guichet-Tirao et Hiro Terorotua :