Avant la Covid 19, l'espoir était grand de revoir l'Askoy, le bateau de Jacques Brel à l'amarrage à Hiva Oa. La famille, qui en Belgique avait vendu les voiles au chanteur, a sauvé le bateau. Ceux qui ont réhabilité l'avion de l'artiste espèrent aussi revenir...
Ils n'étaient pas là il y a quarate-quatre ans. Et pourtant, le bateau, le soulagement peut-être de Jacques Brel en jetant l'ancre, sont présents au-delà de la photo. Ils ont néanmoins une certitude : l'Askoy reviendra à Hiva Oa. Ce voilier imposant de 40 tonnes et 20 mètres a vogué sur les Océans. Les cartes postales de Brel en témoignent. Piet Wittevrongel en était un des destinataires. C'est dans l'atelier familial que les voiles ont été confectionnées.
Un poumon en moins, seulement avec sa compagne, la volonté de l'artiste fait des prouesses, surpasse les défis. A l'époque, le voilier du chanteur est le plus imposant de la flotte privée de Belgique. Pas de GPS, rien, seulement l'intelligence de l'homme à l'image de l'impossible rêve. Brel y parvient, le bateau appartient à la légende. "Ramener un bateau comme ça, normalement c'est 6-7 personnes pour la manoeuvrer", confie impressionné Bernard Bonzom, rénovateur de l'avion Jojo.
Piet Wittevrongel a décidé de rénover l'Askoy. Un travail de titan au-dessus duquel flottera aussi et bientôt le drapeau des Marquises, comme une reconnaissance et le témoignage d'un parcours. L'idée : le message du poète depuis la terre des Hommes. "Son amour de la vie, son amour pour les autres gens (...) On veut continuer ce message", explique Piet Wittevrongel.