Le salon a ouvert ses portes samedi dernier. Près de 120 exposants sont présents. Ils viennent de toutes les îles des Marquises. La problématique, pour ces artisans du bout de la Polynésie ? trouver le moyen de rejoindre Tahiti…
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le parcours du combattant pour les artisans
Heidi Yieng Kow / Christian Deso.
La grève d’Air Tahiti a chamboulé l’organisation et les sommes engagées pour pouvoir participer. Ainsi, Marc Barsinas, artisan de Fatu Hiva nous a confié qu’il a lui fallu louer un bateau entre Fatu Hiva et Hiva Oa puis attendre sur place qu’un vol soit effectif avec la grève d’Air Tahiti. Ils ont ainsi dû passer deux jours sur place à attendre. Pendant ce temps, les produits artisanaux embarqués sur l’Aranui sont arrivés à Tahiti. Les artisans ont ainsi dû s’organiser avec la famille de Tahiti pour préparer les stands. Les 12 artisans de Fatu Hiva sont arrivés tard dans la nuit de vendredi.
L’autre problème est lié au coût pour les artisans. Il faut compter plus de 100 000 FCP pour arriver jusqu’à Tahiti et louer un stand (aujourd’hui le prix est de 60.000 fcp). La plupart doivent ainsi se contenter de dormir dans leur stand la nuit pour limiter les frais.
Malgré tout, les artisans marquisiens qui travaillent 6 mois sur chacune des expositions, celle de juin et l’autre de décembre restent motivés. Ainsi Armand Kaiha et son ami ont réalisé le plus grand tiki du salon, une pièce sculptée dans un seul bloc, mesurant près de 2 mètres et pesant 2 tonnes et qui pour l’anecdote s’appelle Kopeka du nom d’un petit oiseau voyageur des Marquises.
Le salon est ouvert jusqu’à dimanche inclus à la salle Aorai Tinihau.