Grève à l'Intercontinental de Moorea

Depuis jeudi dernier, 80% du personnel de l’Intercontinental Moorea a cessé le travail. Un mouvement de grève rare au sein de la société TBSA , propriétaire de plusieurs chaînes hôtelières et qui emploie 1 200  personnes.
 
Aujourd’hui, le grève, menée par le syndicat O Oe To Oe Rima menace par la voix de son secrétaire adjoint, Tunia Terevaura d’étendre le mouvement à tous les hôtels de l’enseigne TBSA.

Des revendications d’ordre social ont été présentées, mais en fait, les grévistes réclament la réintégration immédiate de 4 salariés, accusés de viol en réunion.

Les faits se seraient produits en juillet , dans la chambre froide attenante aux cuisines. La jeune femme qui aurait subi ce viol a 24 ans et elle est employée en extra. Elle dit avoir été harcelée depuis plusieurs mois par ces quatre hommes.

L’histoire a été révélée quand la jeune femme s’est vue offrir un CDD  qu’elle a refusé. Son mari, employé lui aussi à l’hôtel, n’a pas compris son refus et a insisté pour en savoir plus.

C’est alors que la présumée victime lui a raconté avoir été violée par les quatre, à tour de rôle, pendant que deux d’entre eux faisaient le gué à la porte. Le mari a insisté pour qu’elle porte plainte. Mais devant les dénégations des mis en cause, elle a craqué. Très choquée, la jeune femme a tenté de se suicider par pendaison.

Évasanée à l’hôpital du Taaone, elle est actuellement traitée pour une dépression sévère. Comme les textes l’autorisent , le directeur de l’Intercontinental a suspendu les quatre hommes à titre conservatoire. Ce qui signifie que le temps de l’enquête ils sont toujours présumés innocents, mais que l’employeur par mesure de sécurité préfère les éloigner de leur lieu de travail.

Sur le piquet de grève, les 140 employés en grève ne veulent pas croire que des faits d’une telle gravité aient été commis par leurs collègues. Ils se disent solidaires et font remarquer que cette affaire leur a déjà porté préjudice. Ils veulent que l’enquête judiciaire soit diligentée avant cette mise à pied.

L’association Vahine Orama vient d’engager un avocat pour défendre la jeune femme. Quant aux employés incriminés, ils ont porté plainte pour diffamation.

Le PDG du groupe Richard Bailey a expliqué que la procédure appliquée est parfaitement légale et que son rôle est de protéger ses salariés.

Il a exprimé son incompréhension face à la réaction des employés de l’hôtel face à des accusations si graves.
 
Grève à l’Intercontinental de Moorea