À 100 km au sud-ouest de Tahiti, une île où grâce au système très conservateur des anciens, le chômage n’existe pas. Portrait de la famille Pirato dans son quotidien...
Il est 6h. Comme chaque matin, la journée démarre par le petit-déjeuner. Pirato et Vailani sont parents de trois garçons dont deux sont scolarisés à l'école primaire de l'île. Au menu du jour : du poisson frit, du riz au lait de coco et un bon bol de chocolat.
Vailani est originaire de Rurutu aux Australes. Son compagnon, lui, est de Maiao. Deux îles qui conservent encore aujourd'hui leurs traditions et leur langue. "Ce qui compte pour moi est l'entente avec la population de Maiao, leur langue aussi. Pour moi, c'est un plus ! (...) Et, aujourd'hui j'en suis fière", confie la mère de famille.
Alors que les enfants sont à l'école, Pirato, employé communal, s'affaire. Sa journée commence par des travaux sur un ancien chenal aujourd'hui recouvert de sable. Une matière première qui est livrée gratuitement aux habitants pour leurs travaux de construction. "D'après les dires des anciens, nous nous trouvons ici sur un ancien chenal où l'on pouvait naviguer. L'eau du lagon communiquait directement avec le grand lac (...) Mon souhait serait de retrouver ce chenal ! ", explique Pirato.
Le père de famille est aussi un agriculteur après ses heures de travail pour la commune. A la fin de la journée, Pirato rejoint son faapu qui lui permet d'agrémenter les repas de famille. Le plus gros problème reste celui de l'eau, alors, on utilise la pluie. Comme beaucoup d'habitants de l'île, Pirato a plusieurs casquettes. Le chômage n'existe pas à Maiao.