Moorea : bientôt un comité local de la santé

Le conseil municipal de Moorea-Maiao va voter ce jeudi 8 octobre une délibération pour mettre en place son tout premier comité local de la santé qui sera installé dans la foulée. Son objectif : faire des habitants de l'île soeur, les principaux acteurs de leur santé et de leur bien-être.

 
Le futur comité va réunir des volontaires issus des associations de l'île soeur. A leurs côtés, des référents de la commune, des professionnels de santé du secteur public - ceux de l'hôpital d'Afareiaitu et des dispensaires, mais aussi des professionnels de santé du secteur privé. Objectif : optimiser les moyens existants et mutualiser toutes les énergies au service de la promotion de la santé et du bien-être.

Le comité local de la santé aura pour mission d'établir un diagnostic santé de la commune, d'identifier ce qui a été fait et ce qui doit être amélioré ou amplifié. Mais dans l'immédiat, il devra -aussi se mettre en ordre de bataille pour contenir la propagation du coronavirus en vue du pic épidémique attendu au fenua, pour les mois de novembre, décembre et janvier. La formation des bénévoles et l'assistance technique seront assurées par le Pays. Des subventions interministérielles pourront être accordées.


Démarche nouvelle et participative


La création des comités de la santé dans les communes est prévue dans le plan d'organisation des soins de santé primaires initié par l'OMS, l'organisation mondiale de la santé. En place au fenua depuis les années 80, il vient d'être modernisé. Papara, Huahine, Rimatara ont déjà leurs comités de la santé. Ce sera le cas bientôt dans une dizaine de communes. 

Le comité local de la santé, c'est un outil qui intervient en supplément du système de soins classique : de qualité certes mais principalement tourné vers le curatif. La démarche est nouvelle et participative. Le but étant de faire de chacun d'entre nous, le principal acteur de sa santé et de son bien-être. Pour cela, il faut agir sur les déterminants économiques, environnementaux, culturels et commerciaux. En clair, sur nos comportements et modes de vie. Cette nouvelle politique de santé globale, incluvise s'inscrit pleinement dans une démarche de développement durable.