Recommandé par le représentant du Front National en Polynésie française, voici ce que Marine Le Pen propose aux polynésiens pour les élections présidentielles 2017.
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Elle était la première à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 en France, et la seule candidate à s’être déplacée en Polynésie, c’était en 2013. L’extrême droite a d’ores et déjà envoyé sa championne faire la tournée des outre-mer avec un premier déplacement à la Réunion et à Mayotte. Et concernant la Polynésie, c’est sur les conseils avisés de son représentant local, que tout a été pensé !
Elle part avec en bouche et sous la plume un terme qui ne satisfait plus. Rémanence de l’époque coloniale pour certains, incongruité géographique pour d’autres. Qu’importe, c’est celui que le FN préfère donc pas question d’hexagone, ce sera « Métropole ». Malgré le mot polémique, le respect voire même l’affection pour les outre-mer semble être là. Marine Le Pen a redoré le blason extrémiste du FN et ne tarit donc pas d’éloge sur les terres ultramarines, insistant sur leur importance : « L’Etat doit faire de la résolution des problèmes de l’Outre-mer, un objectif politique prioritaire. »
Cette priorité, elle passe d’abord par la réforme du Ministère des Outre-mer. Un outil qu’elle trouve trop insignifiant. La grandeur de nos territoires étant capitale à ses yeux, ils méritent bien un « Grand Ministère d’Etat de l’Outre-Mer et de la Mer ». Objectif : donner une place plus centrale dans la politique nationale à ceux qui s’en sont toujours senti à la marge. Au Ministère d’Etat de l’Outre Mer et de la Mer, le dossier sur la pêche sera posé à coté de celui sur l’agriculture polynésienne. Un mélange des genres qui n’empêche pas la candidate de voir grand. Marine Le Pen le promet : tous les ministères de la République auront un œil sur l’outre-mer. C’est un « engagement personnel du chef de l’Etat » : deux fois par an, elle présidera d’ailleurs, si elle est élue « le conseil interministériel de l’outre mer. » Et elle le garantit : « Seul un suivi régulier, par cette instance, de la réalisation par chacun des ministres des engagements du Chef de l’État devant le peuple français, permettra d’éviter que les questions d’Outre-Mer ne s’enlisent dans la routine administrative et ne s’effacent devant les autres urgences de l’action gouvernementale. »
Lors de son déplacement sur le territoire en mars 2013, Marine Le Pen était totalement opposée à l'indépendance de la Polynésie française, qu'elle qualifiait de "dramatique pour les Polynésiens".
Pour ces présidentielles, la candidate du Front National parle de pays associé, un projet que le Tahoeraa Huiraatira avait proposé en mars 2016. Pour ce faire, si elle est élue, sera organisé en Polynésie un référendum d'autodétermination dans 10 ou 15 ans.
L'État continuera a assurer ses missions régaliennes, et le statut d'autonomie de la Polynésie française sera renforcé et étendu, pour être plus compétent en matière économique.
Alors que la notion de risque négligeable a été supprimée de la loi Morin, adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale jeudi, le Front National souhaite rétablir la dotation globale pour le développement économique (DGAE) à 18 milliards de Fcp. Cette dotation sera entièrement gérée par les autorités locales, mais l'indemnisation viendra directement du Grand Ministère de l'Outre-mer, et plus du Ministère de la défense.
Supprimée en 2008 puis remise à jour, la convention consacrant la participation de l'Etat au financement de notre régime de solidarité territoriale a été signée en avril 2015 par le président Edouard Fritch et Manuel Valls.
Elle prévoit un financement annuel direct de l’Etat au RST à hauteur de 1,4 milliard cfp sur la période 2015, 2016, 2017, auquel il convient d’ajouter une économie annuelle de 700 millions cfp qui correspond à une baisse de 30% de la sur-facturation des hospitalisations des malades Polynésiens en métropole et l'annulation de la dette des établissements publics de santé.
Pour Marine Le Pen, il est "scandaleux que les Polynésiens reçoivent de la France, une contribution inférieure à celle des étrangers en situation irrégulière!". Pour contribuer à l'équilibre du système local de santé, la candidate réajustera la participation de l'Etat à 3, 5 Milliards cfp, comme c'était le cas sous la gouvernance de Jacques Chirac.
Le Front National veut rétablir la dotation de l'État à 1,8 milliards fcp pour la constuction d'établissements scolaires, afin que la jeunesse polynésienne puisse pouvoir étudier dans des conditions matérielles similaires à celles des autres Français.
En général, Marine Le Pen propose même de faire des étudiants ultramarins dans l'Hexagone des prioritaires pour le logement. Son équipe est d'ailleurs en train de chiffrer le coût de sa politique de continuité territoriale.
Du rapport à la « Métropole »
Elle part avec en bouche et sous la plume un terme qui ne satisfait plus. Rémanence de l’époque coloniale pour certains, incongruité géographique pour d’autres. Qu’importe, c’est celui que le FN préfère donc pas question d’hexagone, ce sera « Métropole ». Malgré le mot polémique, le respect voire même l’affection pour les outre-mer semble être là. Marine Le Pen a redoré le blason extrémiste du FN et ne tarit donc pas d’éloge sur les terres ultramarines, insistant sur leur importance : « L’Etat doit faire de la résolution des problèmes de l’Outre-mer, un objectif politique prioritaire. »
Cette priorité, elle passe d’abord par la réforme du Ministère des Outre-mer. Un outil qu’elle trouve trop insignifiant. La grandeur de nos territoires étant capitale à ses yeux, ils méritent bien un « Grand Ministère d’Etat de l’Outre-Mer et de la Mer ». Objectif : donner une place plus centrale dans la politique nationale à ceux qui s’en sont toujours senti à la marge. Au Ministère d’Etat de l’Outre Mer et de la Mer, le dossier sur la pêche sera posé à coté de celui sur l’agriculture polynésienne. Un mélange des genres qui n’empêche pas la candidate de voir grand. Marine Le Pen le promet : tous les ministères de la République auront un œil sur l’outre-mer. C’est un « engagement personnel du chef de l’Etat » : deux fois par an, elle présidera d’ailleurs, si elle est élue « le conseil interministériel de l’outre mer. » Et elle le garantit : « Seul un suivi régulier, par cette instance, de la réalisation par chacun des ministres des engagements du Chef de l’État devant le peuple français, permettra d’éviter que les questions d’Outre-Mer ne s’enlisent dans la routine administrative et ne s’effacent devant les autres urgences de l’action gouvernementale. »
Indépendante, non ! Mais associée à la France !
Lors de son déplacement sur le territoire en mars 2013, Marine Le Pen était totalement opposée à l'indépendance de la Polynésie française, qu'elle qualifiait de "dramatique pour les Polynésiens".
Pour ces présidentielles, la candidate du Front National parle de pays associé, un projet que le Tahoeraa Huiraatira avait proposé en mars 2016. Pour ce faire, si elle est élue, sera organisé en Polynésie un référendum d'autodétermination dans 10 ou 15 ans.
L'État continuera a assurer ses missions régaliennes, et le statut d'autonomie de la Polynésie française sera renforcé et étendu, pour être plus compétent en matière économique.
Essais nucléaires : l'Etat doit assumer ses responsabilités!
Alors que la notion de risque négligeable a été supprimée de la loi Morin, adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale jeudi, le Front National souhaite rétablir la dotation globale pour le développement économique (DGAE) à 18 milliards de Fcp. Cette dotation sera entièrement gérée par les autorités locales, mais l'indemnisation viendra directement du Grand Ministère de l'Outre-mer, et plus du Ministère de la défense.
Santé : 3, 5 milliards pour le régime de solidarité territoriale (RST)
Supprimée en 2008 puis remise à jour, la convention consacrant la participation de l'Etat au financement de notre régime de solidarité territoriale a été signée en avril 2015 par le président Edouard Fritch et Manuel Valls.
Elle prévoit un financement annuel direct de l’Etat au RST à hauteur de 1,4 milliard cfp sur la période 2015, 2016, 2017, auquel il convient d’ajouter une économie annuelle de 700 millions cfp qui correspond à une baisse de 30% de la sur-facturation des hospitalisations des malades Polynésiens en métropole et l'annulation de la dette des établissements publics de santé.
Pour Marine Le Pen, il est "scandaleux que les Polynésiens reçoivent de la France, une contribution inférieure à celle des étrangers en situation irrégulière!". Pour contribuer à l'équilibre du système local de santé, la candidate réajustera la participation de l'Etat à 3, 5 Milliards cfp, comme c'était le cas sous la gouvernance de Jacques Chirac.
Éducation : 1, 8 milliards cfp pour la construction d'établissements
Le Front National veut rétablir la dotation de l'État à 1,8 milliards fcp pour la constuction d'établissements scolaires, afin que la jeunesse polynésienne puisse pouvoir étudier dans des conditions matérielles similaires à celles des autres Français.
En général, Marine Le Pen propose même de faire des étudiants ultramarins dans l'Hexagone des prioritaires pour le logement. Son équipe est d'ailleurs en train de chiffrer le coût de sa politique de continuité territoriale.
S’il semble avoir fait le tour des problématiques de la Polynésie, le programme de Marine Le Pen pour notre pays va encore devoir convaincre les électeurs. Dans le secret de l’isoloir, chacun choisira son camp.
En 2012, elle avait obtenu 5,73% des votes au premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
Pour ces élections 2017, ce sera peut-être sa nièce et députée de Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, qui viendra en opération séduction en Polynésie française.
En 2012, elle avait obtenu 5,73% des votes au premier tour de l'élection présidentielle de 2012.