Projet d'attaque contre Macron : les suspects voulaient poignarder le président

Les suspects ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs criminelle terroriste" alors qu'ils projetaient d'attaquer le président de la République française lors des commémorations du 11 novembre.
Quatre sympathisants de l'ultradroite ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs criminelle terroriste" et "détention non autorisée d'armes de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste", dans l'enquête sur le projet d'action violente visant Emmanuel Macron. Selon Franceinfo, les quatre suspects ont été placés en détention provisoire, mais deux d'entre eux ont sollicité un débat différé sur leur détention, qui se tiendra la semaine prochaine.

Ces quatre suspects sont passés aux aveux lors de leur garde à vue à la DGSI, selon les informations de France 2. Les quatre hommes ont détaillé le plan que Jean-Pierre B., le meneur présumé, avait prévu pour attaquer au couteau le président de la République, mercredi 7 novembre, durant les commémorations du 11-Novembre à Charleville-Mézières (Ardennes).
 

Les suspects avaient prévu d'utiliser un couteau en céramique


Cet ancien négociant en bois de 62 ans, originaire de Saint-Georges-de-Commiers (Isère), était sous la surveillance de la DGSI depuis le 31 octobre en raison de ses échanges sur des messageries cryptées où il se montrait très virulent vis-à-vis d'Emmanuel Macron. Mais lundi, tout s'est accéléré. Jean-Pierre B. a pris la route avec un autre homme pour rejoindre Bouzonville, en Moselle. Dans cette commune de 3 500 habitants proche de Charleville-Mézières, ils ont retrouvé deux autres complices et passé la nuit à leur domicile.

Les forces de l'ordre ont décidé d'intervenir dans la matinée pour interpeller les quatre suspects dans le logement, et ont retrouvé dans la voiture de Jean-Pierre B. un couteau en céramique qu'il devait utiliser le jour-même pour poignarder le président lors de son bain de foule, selon ses aveux. Le principal suspect comptait ainsi passer les portiques de sécurité grâce au matériau de cette arme (qui, contrairement au métal, n'est pas censé déclencher l'alarme) et se mêler à la foule.

"On est vraiment intervenu juste avant une action imminente, a précisé à France 2 une source proche de l'enquête. Il a l'air de monsieur Tout-le-monde, il aurait pu y arriver." Une attaque d'un groupuscule d'ultradroite qui inquiète d'autant plus les enquêteurs qu'il s'agit de la troisième affaire de ce type en un an.