Le gouvernement québécois va interdire les pitbulls et limiter le droit à détenir des chiens dangereux, a annoncé le ministre de la sécurité publique de la province canadienne.
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A la suite des "drames qui se sont produits au cours des derniers mois", le gouvernement va "proposer un encadrement rigoureux des chiens réputés dangereux pour la population" ce qui pourra aller jusqu'à "l'interdiction de certains types de chiens", a déclaré M. Coiteux, ministre de la sécurité publique de la province de Québec en conférence de presse.
Après la mort d'une femme près de Montréal en juin 2016, attaquée par un pitbull, et plusieurs autres incidents graves, des municipalités avaient souhaité un cadre légal pour réglementer la détention de chiens.
Ce décès "nous a convaincus qu'il fallait procéder à l'interdiction des chiens de type pitbull", a relevé M. Coiteux.
Quatre catégories de chiens dangereux
Le projet de loi prévoit "la mise en place de mesures d'encadrement qui s'appliqueront à l'ensemble des chiens" en fonction d'un "niveau de dangerosité".
Le gouvernement a défini quatre catégories: les "chiens interdits" (type pitbull), les "chiens dangereux" (catalogués après un incident), les "chiens potentiellement dangereux" en fonction des races et "tous les chiens".
Les municipalités seront informées par les médecins et vétérinaires des cas de morsures causées par une attaque canine, et devront procéder à l'euthanasie de l'animal en cas de mort ou de blessure grave.
Les villes seront également libres d'instituer des règlements plus contraignants dans le cadre de la prochaine législation, a précisé le ministre.
La province voisine de l'Ontario, la plus peuplée au Canada, a interdit les pitbulls en 2005. Cette race est également interdite par des grandes villes comme Edmonton, Winnipeg, Richmond ou Sherbrooke.