La Légion étrangère recrute, jusque dans les îles. Cette semaine, deux sergents recruteurs sont allés à Raiatea.
A la mairie de Tevaitoa, quelques jeunes ont fait le déplacement dès l'ouverture, d'autres sont arrivés plus tard, et tous ont suivi l'information et les tests psychotechniques, qui s'effectuent depuis peu directement sur place grâce à l'informatique, évitant ainsi un déplacement vers la capitale.
Et s'ils vont à Tahiti, c'est uniquement pour passer les tests d'aptitude physique, les tests médicaux et ceux lié à la "sécurité". En fait, la vérification du contenu du dossier judiciaire qui, même s'il est entaché, ne sera pas forcément un cas de refus. La décision se fera après l'entretien avec la hiérarchie.
"Sur une centaine de jeunes envoyés en France, on est à 23 cette année", constate David IHORAI, réserviste et originaire de Taputapuatea. "Nous sommes là pour leur expliquer que la Légion d'aujourd'hui n'est pas celle de 1940".
En moyenne,sur 400 candidats qui se présentent chaque année au recrutement, une trentaine sont retenus.
Le contrat d'engagement est de 5 ans avec 6 mois de "résiliation" bilatérale possible. Le salaire est le Smig, avec la possibilité de monter en grade avant la fin du contrat.
La motivation est généralement de trouver un emploi, de passer des diplômes et bien sûr de voir du pays. "Je n'ai pas trop de diplômes. Au début, ça me faisait peur quand j'entendais la Légion, tu fais la guerre, mais là je suis motivé pour y aller", explique fièrement le jeune Mikael, candidat au recrutement.
Le service de recrutement a été ouvert en 2018.