Après la nouvelle attaque mortelle par un requin à La Réunion et les propos de Kelly Slater, la FFS rectifie : Kelly ne demande pas un abattage mais une "régulation conséquente" des requins bouledogues. Quant au champion tahitien Michel Bourez, il interpelle directement les Polynésiens
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Kelly Slater, légende vivante du surf mondial, est depuis 48 heures au coeur d’un tourbillon médiatique suite à son commentaire sur le profil Instagram du surfeur français Jérémy Florès.
Le 11 fois champion du monde, grand défenseur des Océans, se prononce pour un « serious cull » qui doit se traduire ici par une « régulation conséquente » et non un « abattage massif ».
VRP de plusieurs associations écologistes depuis une vingtaine d’années, le Floridien ne s’est pas subitement réveillé en demandant l’extermination de tous les requins. Il a pris le temps de la réflexion, s’est renseigné, a étudié la situation, a échangé avec les gens qui connaissent parfaitement le drame qui se joue en continu à La Réunion depuis six ans.
Ce drame : 20 attaques sur des usagers de la mer (baigneurs, surfeurs, kayakiste), dont 8 mortelles, alors que la quasi-totalité de l'océan est déclaré interdit à La Réunion par arrêté préfectoral depuis juillet 2013.
Comme les surfeurs réunionnais, Kelly Slater souhaite la préservation globale des requins. Cette position est également celle de la Fédération Française de Surf, laquelle a apporté son soutien à la communauté surf réunionnaise depuis le début de la crise requin sur l’île de l’océan indien en février 2011. Aux prises de paroles ont succédé des actes comme les déplacements sur place du président de la Fédération et des réunions de travail dans différents Ministères pour tenter de sortir de cette crise.
Le surfeur connait la fragilité de son terrain de jeu : il vit sa passion dans un environnement qu’il respecte. La cohabitation entre l’humain et la nature est le fondement même de son art de vivre. Mais lorsqu’une espèce intrusive comme le requin bouledogue pullule dans les eaux, occasionne un sérieux déséquilibre de l’écosystème en exterminant les requins de récif, et met en danger de mort toute une population, y compris les baigneurs, Kelly Slater manifeste son analyse en implorant une régulation locale. L’icône du surf mondial ne part donc pas en guerre contre « tous les requins » mais prone une pêche de régulation autour de La Réunion (220 km de circonférence). Sortir plusieurs spécimens de 3m50 pour 500 kilos des eaux réunionnaises n’ira pas condamner la planète comme veulent le faire croire les nouveaux animalistes.
Cela évitera que des hommes, des femmes, des enfants, se fassent dévorer en se mettant à l’eau autour d’une île où l’océan entier est interdit depuis bientôt quatre ans (juillet 2013) par arrêté préfectoral.
« Honnêtement, je ne vais pas me faire aimer en disant cela mais La Réunion a besoin de mettre en place une régulation conséquente, et ça tous les jours. Il y a un déséquilibre évident dans l'océan là-bas. Si le monde entier avait ces taux d'attaques, personne ne continuerait à profiter de l'océan et des millions de personnes mourraient littéralement de cette manière. Le gouvernement français doit s'en occuper dès maintenant. 20 attaques depuis 2011 !? »
Depuis cette déclaration, de très nombreux surfeurs du monde entier se joignent à la cause réunionnaise et livrent leur sentiment. Ainsi, le Tahitien Michel Bourez (n.6 mondial) a-t-il commenté un article sur la prise de position de Kelly Slater en posant clairement la question aux Polynésiens : «Que feriez vous si même le fait de se baigner à la mer à 2 mètres du bord serait un danger pour sa vie ! Polynésiens ou personnes qui vivent des activités nautiques, seriez vous prêts à ne plus retourner dans l'eau ? La question des attaques de requins sur l'île de la Réunion est un sujet délicat... J'ai longuement parlé de ce sujet avec Jeremy Flores. Personne ne veut tuer de requins, ils sont dans leur élément ! Mais là, le problème est plus grave ! La surpopulation de requins bulldog n'arrête pas d'augmenter ! Ce requin qui lui n'attaque pas que pour goûter comme le blanc ou le tigre... celui là n'a qu'une seule idée, celle de tuer sa proie qu'elle soit comestible ou pas !!! Il y a un déséquilibre et l'Homme est sûrement responsable encore une fois... ici à Tahiti , nous vivons sur ou dans l'eau comme à La Réunion !!! Que feriez vous si vous preniez votre va'a , tombiez dans l'eau et vous faisiez attaquer ? Ne jugez pas trop rapidement les propos de Kelly Slater et de Jeremy Flores sans avoir fait le tour de La question! (…) »
Le 11 fois champion du monde, grand défenseur des Océans, se prononce pour un « serious cull » qui doit se traduire ici par une « régulation conséquente » et non un « abattage massif ».
VRP de plusieurs associations écologistes depuis une vingtaine d’années, le Floridien ne s’est pas subitement réveillé en demandant l’extermination de tous les requins. Il a pris le temps de la réflexion, s’est renseigné, a étudié la situation, a échangé avec les gens qui connaissent parfaitement le drame qui se joue en continu à La Réunion depuis six ans.
Ce drame : 20 attaques sur des usagers de la mer (baigneurs, surfeurs, kayakiste), dont 8 mortelles, alors que la quasi-totalité de l'océan est déclaré interdit à La Réunion par arrêté préfectoral depuis juillet 2013.
Comme les surfeurs réunionnais, Kelly Slater souhaite la préservation globale des requins. Cette position est également celle de la Fédération Française de Surf, laquelle a apporté son soutien à la communauté surf réunionnaise depuis le début de la crise requin sur l’île de l’océan indien en février 2011. Aux prises de paroles ont succédé des actes comme les déplacements sur place du président de la Fédération et des réunions de travail dans différents Ministères pour tenter de sortir de cette crise.
Le surfeur connait la fragilité de son terrain de jeu : il vit sa passion dans un environnement qu’il respecte. La cohabitation entre l’humain et la nature est le fondement même de son art de vivre. Mais lorsqu’une espèce intrusive comme le requin bouledogue pullule dans les eaux, occasionne un sérieux déséquilibre de l’écosystème en exterminant les requins de récif, et met en danger de mort toute une population, y compris les baigneurs, Kelly Slater manifeste son analyse en implorant une régulation locale. L’icône du surf mondial ne part donc pas en guerre contre « tous les requins » mais prone une pêche de régulation autour de La Réunion (220 km de circonférence). Sortir plusieurs spécimens de 3m50 pour 500 kilos des eaux réunionnaises n’ira pas condamner la planète comme veulent le faire croire les nouveaux animalistes.
Cela évitera que des hommes, des femmes, des enfants, se fassent dévorer en se mettant à l’eau autour d’une île où l’océan entier est interdit depuis bientôt quatre ans (juillet 2013) par arrêté préfectoral.