La station spatiale chinoise Tiangong-1 s'apprête à effectuer une rentrée non contrôlée dans l'atmosphère terrestre ce week-end, selon les prévisions de l'Agence spatiale européenne qui souligne que le risque pour une personne d'être touchée par un débris est infime.
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La station spatiale chinoise Tiangong-1 s'apprête à effectuer une rentrée non contrôlée dans l'atmosphère terrestre ce week-end, selon les prévisions de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui souligne que le risque pour une personne d'être touchée par un débris est infime.
"La plus grande partie va brûler sous l'effet de la chaleur extrême générée par l'arrivée à grande vitesse de la station dans l'atmosphère", relève l'ESA sur son site.
Mais "au vu de ce qui s'est passé pour les rentrées contrôlées de vaisseaux spatiaux de taille et de masse comparable, on peut s'attendre" à ce que "des parties résistent à ce processus et retombent sur la Terre", ajoute l'agence.
La Chine n'a pas tout à fait la même analyse. Tiangong-1 "devrait totalement brûler lors de sa rentrée dans l'atmosphère", a assuré lundi le CMSEO (China Manned Space Engineering Office), cité par Xinhua (Chine nouvelle), l'agence de presse officielle.
La date de la chute de la station actuellement non habitée, qui a la taille d'un bus, devrait intervenir entre le 31 mars et le 2 avril, la date la plus probable étant le 1er avril, selon les dernières estimations de l'ESA.
"Le 27 mars, Tiangong-1 se trouve à une altitude moyenne de 207,7 km de la Terre (...) Pas d'anomalie", indique sobrement le site de China Manned Space (Vols habités chinois).
L'agence européenne estime que la Chine a perdu le contrôle de Tiangong-1 depuis mars 2016.
Première station spatiale chinoise, lancée en septembre 2011, Tiangong-1, dont le nom signifie "Palais céleste", est longue de 10,4 mètres et large de 3,3 mètres. Elle est composée d'un laboratoire expérimental et d'un module de service, ainsi que de deux panneaux solaires de 3 mètres sur 7 chacun.
Carburant compris, elle avait une masse au départ d'environ 8,5 tonnes, selon l'ESA. Mais elle a dépensé depuis une partie de son fuel et sa masse doit à présent supérieure à 7 tonnes, estime Stijn Lemmens du Bureau des débris spatiaux de l'ESA à Darmstadt (Allemagne).
La station chinoise perd peu à peu de l'altitude. "Lorsqu'elle arrivera à 150 km de la Terre, elle va rencontrer une atmosphère assez importante qui va commencer à la disloquer, à briser ses panneaux solaires", déclare à l'AFP Marie-Anne Clair, directrice des systèmes orbitaux du CNES, l'agence spatiale française.
"On ne sait pas très bien ce qui peut retomber sur Terre". Généralement, "on estime que plus des trois quarts de la masse brûle en rentrant dans l'atmosphère", ajoute-t-elle. Mais cela dépend aussi des matériaux qui composent la station.
Tiangong-1 a "probablement quelques éléments structuraux qui peuvent poser question comme les attaches de réservoirs, ou des roues à inertie en acier", note Marie-Anne Clair.
Le CNES surveille depuis Toulouse la chute de la station, observable par des radars. "Mais cela ne veut pas dire que nous sommes inquiets", souligne-t-elle.
La zone sur laquelle les débris sont susceptibles de retomber est très vaste et sera affinée dans les prochains jours. Pour le moment elle va du 42,8° Nord au 42,8° Sud. Le sud de l'Europe en fait partie. Pour la France métropolitaine, seule la région de Perpignan et la Corse sont potentiellement concernés.
En 60 ans de vols spatiaux, il y a eu quelque 6 000 rentrées non contrôlées de gros objets fabriqués par l'homme, principalement des satellites et des étages de fusées. Un seul de ces débris a touché à l'épaule une personne, sans la blesser.
Le risque d'être touché par un débris spatial est de 1 sur plus de 1000 milliards, souligne cet expert. C'est dix millions de fois moins que le risque d'être touché annuellement par un éclair.
Tiangong-1 a accueilli deux missions habitées au cours de sa vie. Elle aurait dû effectuer une rentrée contrôlée, ce qui aurait permis de la faire retomber au-dessus des eaux du Pacifique sud.
"La plus grande partie va brûler sous l'effet de la chaleur extrême générée par l'arrivée à grande vitesse de la station dans l'atmosphère", relève l'ESA sur son site.
Mais "au vu de ce qui s'est passé pour les rentrées contrôlées de vaisseaux spatiaux de taille et de masse comparable, on peut s'attendre" à ce que "des parties résistent à ce processus et retombent sur la Terre", ajoute l'agence.
La Chine n'a pas tout à fait la même analyse. Tiangong-1 "devrait totalement brûler lors de sa rentrée dans l'atmosphère", a assuré lundi le CMSEO (China Manned Space Engineering Office), cité par Xinhua (Chine nouvelle), l'agence de presse officielle.
La date de la chute de la station actuellement non habitée, qui a la taille d'un bus, devrait intervenir entre le 31 mars et le 2 avril, la date la plus probable étant le 1er avril, selon les dernières estimations de l'ESA.
"Le 27 mars, Tiangong-1 se trouve à une altitude moyenne de 207,7 km de la Terre (...) Pas d'anomalie", indique sobrement le site de China Manned Space (Vols habités chinois).
L'agence européenne estime que la Chine a perdu le contrôle de Tiangong-1 depuis mars 2016.
Première station spatiale chinoise, lancée en septembre 2011, Tiangong-1, dont le nom signifie "Palais céleste", est longue de 10,4 mètres et large de 3,3 mètres. Elle est composée d'un laboratoire expérimental et d'un module de service, ainsi que de deux panneaux solaires de 3 mètres sur 7 chacun.
Carburant compris, elle avait une masse au départ d'environ 8,5 tonnes, selon l'ESA. Mais elle a dépensé depuis une partie de son fuel et sa masse doit à présent supérieure à 7 tonnes, estime Stijn Lemmens du Bureau des débris spatiaux de l'ESA à Darmstadt (Allemagne).
"on ne sait pas ce qui peut retomber sur terre"
La station chinoise perd peu à peu de l'altitude. "Lorsqu'elle arrivera à 150 km de la Terre, elle va rencontrer une atmosphère assez importante qui va commencer à la disloquer, à briser ses panneaux solaires", déclare à l'AFP Marie-Anne Clair, directrice des systèmes orbitaux du CNES, l'agence spatiale française.
"On ne sait pas très bien ce qui peut retomber sur Terre". Généralement, "on estime que plus des trois quarts de la masse brûle en rentrant dans l'atmosphère", ajoute-t-elle. Mais cela dépend aussi des matériaux qui composent la station.
Tiangong-1 a "probablement quelques éléments structuraux qui peuvent poser question comme les attaches de réservoirs, ou des roues à inertie en acier", note Marie-Anne Clair.
Le CNES surveille depuis Toulouse la chute de la station, observable par des radars. "Mais cela ne veut pas dire que nous sommes inquiets", souligne-t-elle.
La zone sur laquelle les débris sont susceptibles de retomber est très vaste et sera affinée dans les prochains jours. Pour le moment elle va du 42,8° Nord au 42,8° Sud. Le sud de l'Europe en fait partie. Pour la France métropolitaine, seule la région de Perpignan et la Corse sont potentiellement concernés.
En 60 ans de vols spatiaux, il y a eu quelque 6 000 rentrées non contrôlées de gros objets fabriqués par l'homme, principalement des satellites et des étages de fusées. Un seul de ces débris a touché à l'épaule une personne, sans la blesser.
Le risque d'être touché par un débris spatial est de 1 sur plus de 1000 milliards, souligne cet expert. C'est dix millions de fois moins que le risque d'être touché annuellement par un éclair.
Tiangong-1 a accueilli deux missions habitées au cours de sa vie. Elle aurait dû effectuer une rentrée contrôlée, ce qui aurait permis de la faire retomber au-dessus des eaux du Pacifique sud.