La plus grosse houle de l'hiver a déferlé jeudi sur la Praia do Norte de Nazaré, dans le centre du Portugal. Une vague de 35 mètres aurait été surfée par le portugais Hugo Vau.
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Le record du monde est peut être tombé mercredi à Nazaré au Portugal où le surfeur Hugo Vau aurait dompté une vague de 35 mètres. Le record n'est pas encore homologué.
Dès l'aube, une foule de curieux se masse autour du phare perché au sommet de la falaise. La journée de vagues promet d'être exceptionnelle, comme l'annonçaient les prévisions météo.
Au bout du promontoire rocheux, le public frissonne à chaque fois qu'un rouleau explose dans un grondement assourdissant. La puissance dégagée par ces monstres d'eau est telle que les embruns balayés par le vent arrosent les spectateurs pourtant postés à une hauteur de plusieurs dizaines de mètres.
C'est ici que l'Américain Garrett McNamara, absent ce jour-là, a établi en novembre 2011 le record mondial de la plus grosse vague jamais surfée, une déferlante d'une taille estimée à 78 pieds (23,77 mètres).
Debout sur une butte, Antonio Virgilio, parachutiste à la retraite désormais passionné de parapente, n'en croit pas ses yeux. "J'adore les sensations fortes, l'adrénaline qui parcourt le corps, mais ce que font les surfeurs en bas c'est de la folie !", s'exclame l'homme de 65 ans venu pour la première fois admirer l'étonnante houle de Nazaré.
Un peu plus tôt, au port de pêche de Nazaré, la tension est à son comble parmi les surfeurs qui s'apprêtent à défier ces vagues géantes. Seule la quiétude de quelques pêcheurs ramenant leurs filets détend l'atmosphère.
"Quand l'océan est aussi violent, nous on ne sort pas, confie José, un pêcheur de 69 ans aux allures de vieux loup de mer. Les surfeurs donnent une nouvelle image de notre ville mais ce sont des casse-cous. Moi, je ne mettrais pas mon bateau dans des rouleaux deux fois plus petits que les leurs."
Devant un des hangars où les surfeurs entreposent leur planches et leurs jet-skis, le Brésilien Marcelo Luna se prépare. Respirations profondes, longs étirements, gestes précis, le petit gabarit de 33 ans accomplit ses rituels de concentration pour évacuer la pression avant d'affronter la fureur de l'Atlantique Nord.
"Avant de monter sur la planche, on ressent un mélange de peur et de joie car ces moments-là on les attend avec impatience. Ici à Nazaré, on est face aux vagues les plus dangereuses du monde. On n'a pas le droit à l'erreur, il faut beaucoup de technique pour revenir en un seul morceau", dit-il dans sa combinaison rembourrée par un gilet de sauvetage et des protections cervicales.
Au cours d'une séance qui dure plusieurs heures, une dizaine de surfeurs sillonnent à tour de rôle les sommets aquatiques de Nazaré, déterminés à vivre leur moment de gloire.
"C'est sûrement l'une des plus belles sessions de l'année et tout le monde est rentré sain et sauf", se réjouit l'Australien de 51 ans Ross Clarke-Jones, un des pionniers du surf XXL, arrivé de l'archipel américain de Hawaï seulement quelques heures avant la houle.
"C'est incroyable que je sois arrivé à temps et que j'ai pu en surfer une géante", témoigne-t-il une fois revenu au port auprès de ses frères d'armes, tous exténués par l'effort fourni.
Comme Clarke-Jones, l'Allemand Sebastian Steudtner est parmi ceux qui ont réussi à profiter pleinement des conditions idéales réunies jeudi.
"Quand tu prends la vague, tu es davantage concentré sur ce que tu fais plutôt que sur ta performance. Tu sens la puissance des éléments, c'est vraiment une sensation très spéciale et difficile à décrire", raconte le surfeur de 32 ans.
Le Brésilien Marcelo Luna avoue lui aussi avoir fait le plein d'adrénaline: "Franchement, on peut déjà passer à 2019 car pour 2018, avec des vagues comme ça, j'ai largement eu ma dose à Nazaré".
Le portugais Hugo Vau aurait mercredi surfé la plus haute vague du monde dont la hauteur est estimée à 35 mètres. Si cette mesure est homologuée, il pulvériserait le record actuel de 23 mètres.
Dès l'aube, une foule de curieux se masse autour du phare perché au sommet de la falaise. La journée de vagues promet d'être exceptionnelle, comme l'annonçaient les prévisions météo.
Au bout du promontoire rocheux, le public frissonne à chaque fois qu'un rouleau explose dans un grondement assourdissant. La puissance dégagée par ces monstres d'eau est telle que les embruns balayés par le vent arrosent les spectateurs pourtant postés à une hauteur de plusieurs dizaines de mètres.
C'est ici que l'Américain Garrett McNamara, absent ce jour-là, a établi en novembre 2011 le record mondial de la plus grosse vague jamais surfée, une déferlante d'une taille estimée à 78 pieds (23,77 mètres).
Debout sur une butte, Antonio Virgilio, parachutiste à la retraite désormais passionné de parapente, n'en croit pas ses yeux. "J'adore les sensations fortes, l'adrénaline qui parcourt le corps, mais ce que font les surfeurs en bas c'est de la folie !", s'exclame l'homme de 65 ans venu pour la première fois admirer l'étonnante houle de Nazaré.
Un peu plus tôt, au port de pêche de Nazaré, la tension est à son comble parmi les surfeurs qui s'apprêtent à défier ces vagues géantes. Seule la quiétude de quelques pêcheurs ramenant leurs filets détend l'atmosphère.
"Quand l'océan est aussi violent, nous on ne sort pas, confie José, un pêcheur de 69 ans aux allures de vieux loup de mer. Les surfeurs donnent une nouvelle image de notre ville mais ce sont des casse-cous. Moi, je ne mettrais pas mon bateau dans des rouleaux deux fois plus petits que les leurs."
Devant un des hangars où les surfeurs entreposent leur planches et leurs jet-skis, le Brésilien Marcelo Luna se prépare. Respirations profondes, longs étirements, gestes précis, le petit gabarit de 33 ans accomplit ses rituels de concentration pour évacuer la pression avant d'affronter la fureur de l'Atlantique Nord.
''Un mélange de peur et de joie''
"Avant de monter sur la planche, on ressent un mélange de peur et de joie car ces moments-là on les attend avec impatience. Ici à Nazaré, on est face aux vagues les plus dangereuses du monde. On n'a pas le droit à l'erreur, il faut beaucoup de technique pour revenir en un seul morceau", dit-il dans sa combinaison rembourrée par un gilet de sauvetage et des protections cervicales.
Au cours d'une séance qui dure plusieurs heures, une dizaine de surfeurs sillonnent à tour de rôle les sommets aquatiques de Nazaré, déterminés à vivre leur moment de gloire.
"C'est sûrement l'une des plus belles sessions de l'année et tout le monde est rentré sain et sauf", se réjouit l'Australien de 51 ans Ross Clarke-Jones, un des pionniers du surf XXL, arrivé de l'archipel américain de Hawaï seulement quelques heures avant la houle.
"C'est incroyable que je sois arrivé à temps et que j'ai pu en surfer une géante", témoigne-t-il une fois revenu au port auprès de ses frères d'armes, tous exténués par l'effort fourni.
Comme Clarke-Jones, l'Allemand Sebastian Steudtner est parmi ceux qui ont réussi à profiter pleinement des conditions idéales réunies jeudi.
"Quand tu prends la vague, tu es davantage concentré sur ce que tu fais plutôt que sur ta performance. Tu sens la puissance des éléments, c'est vraiment une sensation très spéciale et difficile à décrire", raconte le surfeur de 32 ans.
Le Brésilien Marcelo Luna avoue lui aussi avoir fait le plein d'adrénaline: "Franchement, on peut déjà passer à 2019 car pour 2018, avec des vagues comme ça, j'ai largement eu ma dose à Nazaré".
Le portugais Hugo Vau aurait mercredi surfé la plus haute vague du monde dont la hauteur est estimée à 35 mètres. Si cette mesure est homologuée, il pulvériserait le record actuel de 23 mètres.