Foil électrique, E-Foil, foil à moteur, plusieurs expressions pour désigner cette nouveauté arrivée le 16 juin dernier à Tahiti. Dans le domaine du foil, c’est une innovation. Grâce au moteur fixé au mat de la planche, il permet une propulsion sur une mer lisse.
•
Il s’adresse au grand public et particulièrement aux débutants. À peine débarqué, il intrigue déjà tout le monde. De plus en plus souvent, lorsqu’on se balade au bord du lagon, on voit ces planches glisser au-dessus de l’eau. Des images qui semblent sorties d’un film de science-fiction, des planches qui semblent défier les lois de la gravité. Thierry Tching, passionné de glisse et adepte du foil depuis 15 ans, est vite devenu accroc à cette liberté de voler sur l’eau.
Avec l’E-Foil, ce sentiment de planer sur le lagon devient désormais accessible au grand public. Les Polynésiens vont bientôt pouvoir l’expérimenter. Monsieur Tout le monde peut monter sur la planche, il a une télécommande, un moteur, il démarre, il vole. Le but de l’E-Foil est de permettre à ceux qui le souhaitent de ressentir cette sensation jusqu’alors réservée aux "pros".
Le foil classique nécessite un apprentissage long et une expérience des sports de glisse. Pour Thierry Tching, «la différence c’est comment tu pars, comment tu accèdes au vol. Utiliser un foil classique, c’est utiliser beaucoup plus les éléments, le vent, les vagues, la houle. Le foil électrique c’est quand tu n’as pas tout ça". Il a testé l’E-Foil, il a été convaincu. Il rencontre Christophe Baptendier et le convainc à importer les tout premiers foils électriques à Tahiti.
Désormais disponible à la vente aux particuliers, le foil à moteur suscite également l’intérêt des prestataires d’activités nautiques. Étant un objet destiné à un usage touristique, beaucoup voudraient l’inclure à leur panel de location d’engins de plage. Lucie Morillon, proposant ses services à Bora Bora, est déjà prête à démarrer avec deux ou trois E-Foil. "C’est super sympa, c’est fun et sincèrement la planche est hyper stable. […] Même un débutant qui n’a jamais fait de surf réussit à se tenir debout. […] Chacun gère sa vitesse".
Cependant, un obstacle reste à surmonter avant de parvenir à la location au grand public. L’homologation de l’engin doit être approuvée par la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). Malgré les informations fournies par le constructeur, l’administration peine à classifier cette nouvelle machine. Avec une puissance inférieure à 3 kWatts, le E-Foil est considéré comme un engin de plage. Il ne nécessite aucune immatriculation, ni aucun permis côtier pour le pratiquer.
Lucie Morillon pointe un obstacle administratif : "On ne sait pas encore quel diplôme doivent avoir les accompagnateurs et les formateurs. S’ils nous réclament un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), la formation n’existe pas ici. Il faut faire venir quelqu’un de France, car c’est un diplôme d’Etat. […] Par contre, s’il suffit d’un Certificat de pilote lagonaire (CPL), c’est différent car ils sont nombreux à l’avoir en Polynésie".
Jamie Witherill est surfeur de longboard et s’est mis au foil classique depuis 2019. À l’occasion de l’anniversaire de sa fille, il a essayé avec elle la version électrique. "Thierry Tching m’a donné des conseils d’expert et j’ai été capable de voler sans problème dès ma première session. J’ai donné des instructions basiques à ma fille et elle s’est éclatée. […] Il est beaucoup plus facile d’apprendre à faire du E-Foil, puisque tu as un moteur électrique qui te pousse par derrière. Alors que dans le foil classique, tu as besoin d’endurance et de force dans les jambes pour garder la planche au-dessus de l’eau, sans l’aide des vagues".
Mathieu Fouliard pratique la version classique depuis 15 ans. Il a testé le modèle électrique dès son arrivée à Tahiti. Il a un avis plus nuancé à ce sujet. "La première fois, ça a été une réelle sensation de liberté, de vitesse et une vision futuriste de l’avenir de la glisse". Mais pour lui, le problème c'est d’abord le poids, avec une batterie qui alourdit la planche et la fait peser jusqu’à 40kg. Ensuite, les conditions de pratique divergent totalement.
Le point de vue de Mathieu Fouliard est sans équivoque. "Le public actuel est un public novice en glisse, qui veut et va pouvoir ressentir 20% de ce que nous ressentons en foil classique, mais avec un effort minimum, complètement assisté et bruyant". Pour attirer des puristes de la glisse, il faudra à l'avenir proposer des modèles plus légers et plus puissants.
Le container chargé de foils à moteur est arrivé à Tahiti en pleine période de confinement. Pour les importateurs, ça a été un coup dur et l'implantation reste encore timide. Si les locaux pourront être les premiers à tester cette sensation inédite de voler sur l'eau, les touristes devront encore patienter. La fréquentation des hôtels est en berne et les prestataires d’activités nautiques doivent faire avec. Ils attendent le retour des beaux jours sur le plan économique. Les Tahitiens sont chanceux, ils peuvent expérimenter ce nouveau jouet, à condition d’y mettre le prix. Environ 1.200.000 Fcfp à l’achat.
Avec l’E-Foil, ce sentiment de planer sur le lagon devient désormais accessible au grand public. Les Polynésiens vont bientôt pouvoir l’expérimenter. Monsieur Tout le monde peut monter sur la planche, il a une télécommande, un moteur, il démarre, il vole. Le but de l’E-Foil est de permettre à ceux qui le souhaitent de ressentir cette sensation jusqu’alors réservée aux "pros".
Le foil classique nécessite un apprentissage long et une expérience des sports de glisse. Pour Thierry Tching, «la différence c’est comment tu pars, comment tu accèdes au vol. Utiliser un foil classique, c’est utiliser beaucoup plus les éléments, le vent, les vagues, la houle. Le foil électrique c’est quand tu n’as pas tout ça". Il a testé l’E-Foil, il a été convaincu. Il rencontre Christophe Baptendier et le convainc à importer les tout premiers foils électriques à Tahiti.
"Même un débutant qui n’a jamais fait de surf réussit à se tenir debout"
Désormais disponible à la vente aux particuliers, le foil à moteur suscite également l’intérêt des prestataires d’activités nautiques. Étant un objet destiné à un usage touristique, beaucoup voudraient l’inclure à leur panel de location d’engins de plage. Lucie Morillon, proposant ses services à Bora Bora, est déjà prête à démarrer avec deux ou trois E-Foil. "C’est super sympa, c’est fun et sincèrement la planche est hyper stable. […] Même un débutant qui n’a jamais fait de surf réussit à se tenir debout. […] Chacun gère sa vitesse".
Cependant, un obstacle reste à surmonter avant de parvenir à la location au grand public. L’homologation de l’engin doit être approuvée par la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). Malgré les informations fournies par le constructeur, l’administration peine à classifier cette nouvelle machine. Avec une puissance inférieure à 3 kWatts, le E-Foil est considéré comme un engin de plage. Il ne nécessite aucune immatriculation, ni aucun permis côtier pour le pratiquer.
Lucie Morillon pointe un obstacle administratif : "On ne sait pas encore quel diplôme doivent avoir les accompagnateurs et les formateurs. S’ils nous réclament un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), la formation n’existe pas ici. Il faut faire venir quelqu’un de France, car c’est un diplôme d’Etat. […] Par contre, s’il suffit d’un Certificat de pilote lagonaire (CPL), c’est différent car ils sont nombreux à l’avoir en Polynésie".
"J’ai été capable de voler sans problème dès ma première session"
Jamie Witherill est surfeur de longboard et s’est mis au foil classique depuis 2019. À l’occasion de l’anniversaire de sa fille, il a essayé avec elle la version électrique. "Thierry Tching m’a donné des conseils d’expert et j’ai été capable de voler sans problème dès ma première session. J’ai donné des instructions basiques à ma fille et elle s’est éclatée. […] Il est beaucoup plus facile d’apprendre à faire du E-Foil, puisque tu as un moteur électrique qui te pousse par derrière. Alors que dans le foil classique, tu as besoin d’endurance et de force dans les jambes pour garder la planche au-dessus de l’eau, sans l’aide des vagues".
Mathieu Fouliard pratique la version classique depuis 15 ans. Il a testé le modèle électrique dès son arrivée à Tahiti. Il a un avis plus nuancé à ce sujet. "La première fois, ça a été une réelle sensation de liberté, de vitesse et une vision futuriste de l’avenir de la glisse". Mais pour lui, le problème c'est d’abord le poids, avec une batterie qui alourdit la planche et la fait peser jusqu’à 40kg. Ensuite, les conditions de pratique divergent totalement.
Le point de vue de Mathieu Fouliard est sans équivoque. "Le public actuel est un public novice en glisse, qui veut et va pouvoir ressentir 20% de ce que nous ressentons en foil classique, mais avec un effort minimum, complètement assisté et bruyant". Pour attirer des puristes de la glisse, il faudra à l'avenir proposer des modèles plus légers et plus puissants.
Le container chargé de foils à moteur est arrivé à Tahiti en pleine période de confinement. Pour les importateurs, ça a été un coup dur et l'implantation reste encore timide. Si les locaux pourront être les premiers à tester cette sensation inédite de voler sur l'eau, les touristes devront encore patienter. La fréquentation des hôtels est en berne et les prestataires d’activités nautiques doivent faire avec. Ils attendent le retour des beaux jours sur le plan économique. Les Tahitiens sont chanceux, ils peuvent expérimenter ce nouveau jouet, à condition d’y mettre le prix. Environ 1.200.000 Fcfp à l’achat.