20 cas de dengue 2 déclarés depuis le début de l'année

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Vingt cas autochtones et deux cas importés de dengue 2 ont été confirmés depuis début 2019. Tahiti est en phase d’épidémie: les communes touchées sont Mahina, Arue, Papeete dans le quartier Taunoa, Faa’a, Papeari. Moorea est en phase d’alerte: la commune touchée est Papetoai.
Après Tahiti, c'est l'île soeur qui est en phase d'alerte avec la commune de Papetoai qui est plus touchée. 

A Tahiti, cinq cas autochtones de dengue 2 sont confirmés ces deux dernières semaines.

Au 13 mai, 20 cas confirmés autochtones de dengue 2 ont été déclarés depuis début mars. Les communes touchées à Tahiti sont Mahina, Arue, Papeete, Faa’a et Papearii.

La Nouvelle-Calédonie est également en épidémie. 

Pour lutter contre la maladie, l’élimination des gîtes larvaires doit être continue en supprimant ou protégeant toute zone de stagnation d’eau douce une fois par semaine. La Direction de la santé invite les personnes à consulter rapidement un médecin en cas de fièvre supérieure à 38,5°C d’apparition brutale et de douleurs musculaires et articulaires. La consultation permettra de confirmer le diagnostic et de prendre l’ensemble des mesures de lutte contre les moustiques porteurs du virus sur le terrain.
 

11 cas de leptospirose 


Ces deux dernières semaines, onze cas de leptospirose ont été déclarés, dont neuf, rien que sur une semaine.
Les onze cas ont pu être investigués: les facteurs de risque identifiés étaient le jardinage/fa’a’apu, la baignade/surf en embouchure de rivière, la consommation d’une canette entreposée à terre non nettoyée, la consommation de fruits non lavées, la pratique sportive dans la boue et la proximité de rats. 

La direction de la santé recommande de porter des gants, des bottes et/ou des cuissardes lors du jardinage. Le fa'a'apu reste un facteur de risque de la leptospirose. Protéger les plaies avec un pansement imperméable, limiter tous les contacts avec la boue et l’eau douce trouble : ne pas marcher pieds-nus ou en savates dans les flaques et eaux stagnantes, ne pas se baigner en eau trouble et aux embouchures des rivières-dératiser et contrôler la pullulation des rongeurs par la gestion des déchets-après une exposition à risque, laver et désinfecter les plaies-consulter un médecin en urgence dès les premiers signes.

La loi sur les maladies à déclaration obligatoire a été révisée

L’arrêté d’application a été présenté en Conseil des ministres le 17 avril 2019. La surveillance épidémiologique et la veille sanitaire jouent un rôle essentiel d’aide à la décision dans le domaine de la santé publique.
Elles permettent de détecter les problèmes de santé et de déterminer les facteurs de risque des maladies. Elles entraînent la mise en œuvre d’interventions urgentes, de mesures de contrôle et permettent l’évaluation des politiques de santé publique.

L’arrêté d’application prévoit 44 maladies à déclaration obligatoire selon deux modalités: un signalement immédiat pour les maladies qui nécessitent une intervention urgente afin de stopper leur propagation, une notification dans les 48h pour les maladies ci-dessous et celles qui ne nécessitent pas d’intervention rapide, mais dont surveillance est nécessaire pour quantifier un problème de santé, conduire et évaluer la politique de santé publique.

Trois modalités d’anonymisation des données sont prévues :
-les maladies qui font l’objet d’un registre nominatif (pas d’anonymisation) : cancer, tuberculose, lèpre, rhumatisme articulaire aigu;
-les infections sexuellement transmissibles, anonymisées par le déclarant (biologiste ou médecin clinicien qui réalise le diagnostic) : infection par le VIH, syphilis, hépatite B aiguë et chronique;
-toutes les autres maladies, anonymisées par le médecin du Bureau de veille sanitaire, après investigation éventuelle : angiostrongylose nerveuse, autres arboviroses, autres pathologies infectieuses, botulisme, brucellose, charbon, chikungunya, choléra, coqueluche, creutzfeldt-Jacob et autres ESST, dengue, diphtérie, fièvre jaune, fièvre typhoïde/paratyphoïde, fièvres hémorragiques virales, filariose, hépatite aiguë A, C et E, hépatite chronique C, infections invasive à méningocoque, légionellose, leptospirose, listériose, orthopoxviroses dont la variole, paludisme, peste, poliomyélite, rage, rougeole, saturnisme, tétanos, TIAC, tularémie, typhus exanthématique, Zika.

Les informations déclarées sont enregistrées dans des fichiers informatisés dans des conditions préservant la vie privée des personnes concernées, créés et tenus à jour par l’autorité de santé. Ces fichiers sont conformes aux prescriptions édictées en matière de traitement de données à caractère personnel par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 révisée en 2018.