Entre Mahina et Papara, avec Moorea, 25 % des logements portent atteinte à la sécurité physique ou à la santé de leurs occupants. Comment résorber l'habitat insalubre ? Les acteurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions adéquates. Rencontre avec une famille à Titioro.
25% des logements situés dans la zone urbaine entre Mahina et Papara, mais aussi Moorea, relèvent de l’habitat "indigne". 20% seulement des ménages en Polynesie ont des ressources suffisantes pour accéder au parc privé locatif dans l’agglomération de Papeete.
Ce sont les chiffres qui ressortent d’une étude d’une année réalisée à la demande du Pays. D’après cette étude, un ménage polynésien sur 4 dispose de ressources inférieures au SMIC c’est-à-dire à 150.000 Fcfp par mois. En réponse aux enjeux de l'habitat, le Pays envisage chaque année la livraison de 350 logements locatifs sociaux et 500 fare OPH. L’an dernier, il y a eu plus de 3 500 demandes locatives sociales exprimées.
Nos journalistes ont rencontré une famille en grande difficulté à Titioro
Reportage
Ce vendredi, s'est tenu à la Présidence le séminaire de clôture de la politique publique de l’habitat. Un des objectifs de cette politique est d’arriver à mettre en place un véritable observatoire des situations d’habitat en Polynesie. "Il est temps de réguler le marché de l’immobilier afin d’apporter des réponses en habitat adaptées au plus grand nombre de nos concitoyens. Aux côtés de l’OPH, de nombreux opérateurs, notamment les OLSP, seront soutenus dans leur développement par le Pays pour produire du logement abordable", a déclaré Edouard Fritch dans son discours.
Au cours de ce séminaire, le ministre du logement a lancé l'idée de la création d'un fonds spécial, alimenté par le patronat et les partenaires sociaux afin de contribuer à la construction de logements intermédiaires. De quoi "libérer" le Pays qui pourrait se consacrer essentiellement au logement social. Mais, si le gouvernement veut faire de l'habitat insalubre l'un de ses cheval de bataille, sur 15 milliards de Fcfp de budget prévisionnel des actions de la politique publique de l’habitat, seuls 18% sont consacrés à la résorption du logement insalubre et à la réhabilitation du parc de l'OPH.