Le gouvernement Fritch avait émis le vœu d'organiser le second tour des municipales, le 21 juin. Paris a tranché : ce sera le dimanche 28 juin. Tout comme pour la Nouvelle-Calédonie. Au fenua, le scrutin aura lieu dans les 26 communes où le 1er tour n'a pas été décisif. Explications.
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Second tour le 28 juin avec gestes barrières
Rien ne s'oppose à la tenue d'un second tour en Polynésie française comme en Nouvelle-Calédonie. Le virus n'y circule plus.
Les gestes barrières et les mesures de distanciation physique devront cependant toujours être appliquées, à titre préventif, c'est l'avis du conseil scientifique national covid 19 transmis au chef de l'Etat, il y a tout juste une semaine.
Exception calédonienne et polynésienne
Pour rappel, les deux collectivités font exception dans la loi d'urgence sanitaire. Elles peuvent avoir leur propre calendrier électoral car sur leurs territoires, l'évolution de l'épidémie n'est pas la même qu'en métropole.
Après "le déconfinement total pour tous" acté mercredi dernier par le Haut-commissaire et le Président du Pays, le cycle électoral municipal va donc pouvoir se poursuivre. La vie démocratique a déjà repris ses droits.
26 communes appelées aux urnes
D'ici au jeudi 28 mai, 22 communes sur les 48 que compte la Polynésie, auront choisi leurs maires. Les 26 autres devront retourner aux urnes. Un délai complémentaire est envisagé pour le dépôt des listes. Meetings sans restriction de nombre et tournées dans les quartiers pourront se faire.
Quid de la participation ?
Le 1er tour a été marqué dans les grosses communes de l'agglomération de Papeete, par un décrochage de la participation. Ce repli est-il imputable au seul coronavirus? Seule certitude: des personnes vulnérables et des seniors ont du se préserver des bains de foule.
Mais cette abstention reste difficile à interpréter. Dans les archipels éloignés, la mobilisation l'a emporté haut la main sur le virus.
Par ailleurs, sur l'ensemble de la Polynésie, la participation est loin d'avoir fait le grand écart. 62,52%, au 1er tour selon le Haut-commissariat contre 65,90% en 2014 selon la Présidence.
Un collectif pour reporter le second tour en Septembre
Une plus forte abstention. C'est cependant ce que redoute le collectif de candidats qui a plaidé pour un report en septembre-octobre du second tour.
Selon le collectif, les électeurs ont la tête ailleurs. Ce qui les préoccupe avant tout: c'est leur assiette et l'emploi!
Le collectif dénonce surtout une campagne inégalitaire, "pas comme les autres". Il pointe du doigt :
Des maires sortants qui ont surmédiatisé leurs opérations de solidarité, pénalisant ainsi les autres candidats privés de tels moyens d'action
Le collectif entend déposer des recours.
Retrouvez les explications de Marie-Christine Depaepe :
Second tour des élections municipales