L'agresseur était "amoureux" de sa victime

Au tribunal correctionnel, ce matin, 4 affaires étaient inscrites au rôle, principalement des agressions sexuelles dont celle d’un homme sur sa belle-sœur.

En Mars 2016, alors qu’elle va préparer une boisson chaude dans sa cuisine, la victime s’aperçoit qu’un rideau bouge anormalement. Elle découvre que son ex beau-frère est derrière.

Depuis plusieurs semaines, l’homme sans domicile fixe dormait dans le jardin. Il faisait son jardin et ne s’était alors jamais montré agressif. Elle le payait pour ces menus travaux mais s’est vite rendue compte qu’il achetait de l’alcool avec l’argent, elle a donc stoppé les paiements.

Ce soir de Mars 2016, quand elle a voulu fuir, il l’a rattrapée et alors qu’elle se débattait, il l’a ceinturée si fort pour l’empêcher de partir qu’il lui a causé des ecchymoses au thorax, des œdèmes aux seins et aux bras. « Elle est tombée » se défend-il à la barre du tribunal correctionnel. Ses blessures lui vaudront 10 jours d’ITT.

5 mois plus tard, l’homme pénètre à nouveau dans la maison et s’introduit dans la chambre de cette enseignante. Il s’est servi de la lumière de son téléphone pour s’assurer qu’elle était bien présente. Il s’est allongé sur elle, lui a mis la main sur la bouche pour éviter qu’elle ne crie et a commencé à l’embrasser le visage, le cou, les seins, puis a descendu sa main sur ses parties génitales.

La victime prétexte une envie de boire et s’enfuit, son agresseur la poursuit dans le jardin, la rattrape et la plaque sur le sol. Elle ne devra son salut qu’à l’intervention d’un de ses voisins qui l’a entendu crier.

L’homme qui souffrirait d’un retard mental serait « amoureux » de son ex belle-sœur selon son avocate. C’est d’ailleurs cette dernière qui explique la pensée de son client car il a de grandes difficultés à se faire comprendre du tribunal.

Alors que le prévenu était sous contrôle judiciaire et qu’il avait interdiction d’approcher la victime, il est venu roder près de la maison, 3 mois plus tard.

La victime a déclaré à la barre qu’elle aurait préféré vivre un cauchemar que savoir que c’est la réalité. « Pour moi c’est épouvantable » a indiqué l’enseignante, car les faits du mois d’août se sont déroulés la veille de la rentrée scolaire. Elle était alors à 2 ans de la retraite. Alors qu’elle réside dans un quartier sans histoire, cette veuve vit désormais barricadée dans sa maison.

Le mis en cause est déjà connu de la justice pour des faits de violence. Son ancienne compagne a également porté plainte contre lui pour menaces de mort réitérées.
Le prévenu a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis, à une mise à l’épreuve de 3 ans avec obligation de soins, d’indemniser sa victime, interdiction d’entrer en contact avec elle, ou de paraître près de la maison. L’homme est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels. Il devra verser à la victime 1 million de franc de dommages et intérêts.