Air Archipels : sa survie passe par des licenciements

Air Archipels, dont l'activité principale est l'évasan, desservait également une partie des Tuamotu et les Marquises. Un marché qu'elle a perdu. Victime de la crise sanitaire, Air Archipels peine aujourd'hui à payer ses 44 salariés. Pour sauver la compagnie, elle doit se séparer de 12 salariés

Douze postes à supprimer chez Air Archipels, filiale d’Air Tahiti. Les difficultés financières de la société ne datent pas d’hier. Voilà au moins 3 ans que l’entreprise est déficitaire. Elle, dont la vocation première est l’évasan, s’est diversifiée avec le charter, les vols à la demande, et les dessertes des Marquises et de 3 atolls des Tuamotu.

La mission principale d'Air Archipels, les evasans.

Depuis le mois de juin 2020, la direction annonce un plan social. Il a été repoussé deux fois, mais avec la perte de la desserte des îles Marquises, il revient d’autant plus fort. De plus, Air Archipels cessera de desservir 3 atolls des Tuamotu centre d’ici 2023, à cause de l’allongement de leur piste d’atterrissage. Air Tahiti pourra alors y effectuer des rotations.

L’entreprise, qui a épuisé la moitié de ses fonds propres, doit être restructurée selon le directeur, Heifara Garbet, autour de son activité première : l’évasan. 

Reclassements en vue

 

L’entreprise ne remplacera pas les 2 vieux Twin Otter de 40 ans, qui servent à la desserte des Marquises.

Par contre, 2 Beach Craft flambant neufs ont été acquis récemment par l’entreprise afin de renouveler sa flotte de 3 Beach Craft, qui ont fait leur temps.

6 postes de pilotes seront supprimés, ainsi que des postes d’assistants techniques et de commerciaux.

4 salariés, dont 2 pilotes, ont accepté un plan de départ volontaire.

Reste 8 employés, à qui la Direction propose un reclassement dans des métiers totalement différents, avec des salaires tout aussi différents. Ils bénéficieront d’une formation, s’ils acceptent ce reclassement. Des postes techniques ou administratifs. Des entretiens ont lieu jusqu’à la semaine prochaine.

Ceux qui n’accepteront pas le reclassement, seront licenciés, au travers du plan social.

Vers un nouveau départ ?