Le procureur José Thorel a tenu ce jeudi une conférence de presse pour alerter les consommateurs sur une escroquerie sous forme de vente en réseau de packs de géolocalisateurs. Des promesses alléchantes garantissaient un retour de 300% sur un an. Au moins un polynésien a été mis en examen.
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Alerte à l’arnaque Get easy
Une société, selon le magazine mensuel « Que choisir » dont les dirigeants sont déjà inquiétés par la justice brésilienne d’où la société est originaire.
Une enquête pour escroquerie présumée sur Get Easy avait été ouverte en novembre dernier par le parquet de Papeete. Les démarcheurs de la société avaient activement prospecté en Polynésie française au second semestre 2014, sans avertir les consommateurs que leurs traceurs GPS ne fonctionnaient pas dans cette zone du Pacifique.
Depuis Mai 2014, ces escrocs auraient sévi sur le territoire. Le montant de la fraude est chiffré au 17 Octobre 2014 à plus de 200 Millions de FCP. Ces capitaux constitués par la souscription d'investisseurs polynésiens, ont été transférés sur des comptes bancaires à l'étranger (Macao, Espagne...).
Les premiers résultats de l'enquête ouverte par la section de recherches de Papeete ont conduit à l'interpellation de la "tête de réseau", d'un promoteur pro-actif dans le développement du système et de plusieurs protagonistes. Mais aussi, d'identifier une nébuleuse de souscripteurs potentiellement victimes qui se sont lourdement endettés.
Des placements frauduleux
Pour José Thorel, "des personnes ont été mises en examen. Des sommes qui étaient prêtes à partir de l'ordre de plusieurs centaines de millions de FCP ont été bloquées. Malheureusement, certains épargnants ont été floués pour un peu plus de 200 Millions de FCP". Depuis 6 mois, trois enquêteurs travaillaient sur le dossier. Et le procureur prévient "Aujourd'hui, de nouvelles structures tenteraient à nouveau d'approcher les épargnants polynésiens et de réitérer cette énorme escroquerie". Ainsi les ex-adhérents de "Get Easy" sont mis à l'épreuve et sollicités à participer à l'achat d'action "IGETMANIA" d'une valeur de 200 euros, pour prétendre à sauvegarder leur investissements capitalisés sur des comptes virtuels. Ces dispositifs s'apparenteraient à des artifices mis en place par les leaders, pour poursuivre leur activité criminelle. "Nous avons découvert par la vigilance des opérateurs bancaires. Il n'y a pas eu de plainte car les investisseurs demeurent persuadés qu'ils ont fait un bon placement" conclut José Thorel.