Après l'année 2020 et ses difficultés, comment les matahiapo vivent-ils leur quotidien et quels sont leurs espoirs pour 2021 ? Grâce à des centres d'accueil de jour dans la commune d'Arue et à la Croix Rouge, des activités leurs sont proposées deux ou trois fois par semaine.
Les machines à coudre démarrent... Ici, à partir de la soixantaine, les habitants d'Arue peuvent se rencontrer, partager leur quotidien et s'initer aux bases de la couture. Une aubaine après une année 2020 compliquée même si rien n'entame leur optimisme. "Malgré tous les problèmes qu'il y a, nous vivons au jour le jour et on verra demain (...) Faut pas être pessimiste, pour bien vivre, il vaut mieux accepter ce qui arrive, ça fait partie de la vie", confie Eliane Rota, 60 ans.
Pendant ce temps, du côté de la pointe Vénus, on joue avec les chiffres. Des sorties organisées par la Croix-Rouge qui sont ouvertes à toutes les personnes âgées autonomes quelque soit la commune. "L'objectif, c'est aussi une à deux d'organiser des sorties, en fonction de la météo, de leurs envies, de leurs souvenirs de jeunesse (...) L'idée est de sortir dans des endroits aérés, de prendre un peu l'air frais par rapport à un quotidien un peu morose en ce moment", précise Marie Pluquin, responsable de l'espace senior Fare Puarama de la Croix-Rouge.
Le confinement passé, les matahiapo sont heureux de se retrouver, de sortir de leur routine. Mais, qu'espèrent-ils pour 2021 ? "Je ne sais pas...", admet Marie-Thérèse Yee, 70 ans. Marie Faretahua, elle, compte bien rentrer chez elle aux Marquises pour y ramasser du café et couper du coprah. "Mon projet est de rentrer à la fin du mois". Grâce aux initiatives des associations et des communes, les activités ne manquent pas pour les personnes autonomes soucieuses de conserver leur dynamisme.